Emmanuelle André est professeure des universités en études cinématographiques au sein de l’UFR Lettres, Arts et Cinéma. Ses recherches au CERILAC sont intégrées à l’axe EMOI dont elle est co-responsable.

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Au cinéma, les insectes fascinent, suscitent la surprise et donnent le goût de voir. Loin d’être des présences ornementales ou fortuites, ils véhiculent les puissances plastiques propres au film : modules de couleurs, pratique des proportions, sort des figurants d’arrière-plan, invention du gros plan, mouvements de caméra. Tous les films sont concernés, des productions de genre aux films d’auteur, des fictions aux documentaires, du film expérimental à l’art vidéo… Les modalités qui leur sont propres sont réparties dans ce livre en cinq parties, chacune d’entre elles correspondant à une énigme que l’animal pose aux films : l’énigme de la distance, l’énigme de l’illusion, l’énigme de la vision, l’énigme de la nature, l’énigme de l’être humain. Avec l’insecte, c’est tout le visible qui palpite. Suivre ses cheminements demande d’élargir le champ : vers la photographie, la peinture, ou encore l’imagerie scientifique, auxquels les films empruntent volontiers. L’histoire des arts, la littérature et la philosophie, l’anthropologie et la zoologie ont été aussi sollicitées quand elles aidaient à résoudre les mystères de la nature. Ce volume est traversé par de nombreux visuels (plus de 670) qui, d’un insecte à l’autre, mouches et araignées, abeilles et moustiques, tiques et papillons, cafards et scarabées, dessinent des trajectoires singulières. À la manière des traités scientifiques, des planches thématiques tracent d’autres horizons à travers l’histoire des films et des images.

 

  • Titre : Insectes, cinéma – le visible qui palpite
  • Auteur : Emmanuelle André et Jean-Michel Durafour
  • Éditeur : Rouge profond
  • Date de publication : 2022
  • Nombre de pages : 258
  • ISBN :  979-10-97309-56-5
  • Prix : 42€