Marianne Morange (co-responsable de l’axe 1) et Amandine Spire ont coordonnée des actes de colloque sur le droit à la ville.Elles partagent une synthèse de l’ouvrage Vivre et construire le droit à la ville : expériences au Sud. La dimension politique des pratiques citadines

Couverture de l’ouvrage: Vivre et construire le droit à la ville: expériences au Sud. La dimension politique des pratiques citadines.

© Presses universitaires de Paris Nanterre

Marianne Morange (co-responsable de l’axe 1) et Amandine Spire ont coordonnée des actes de colloque sur le droit à la ville.Elles partagent une synthèse de l’ouvrage Vivre et construire le droit à la ville : expériences au Sud. La dimension politique des pratiques citadines

Cet ouvrage propose une perspective originale sur le droit à la ville, ce triple objet mal identifié, à la fois objet de recherche, étendard des luttes contre le néolibéralisme, et instrument de gouvernement. S’inspirant des appels à un tournant sudiste (Southern turn) dans la théorie urbaine, il donne à voir la diversité des appropriations de la notion de droit à la ville par des chercheurs spécialistes des questions urbaines au Sud. De ce décalage de regard par les Suds, il ressort que le droit à la ville rime aujourd’hui fortement avec une demande d’inclusion économique, sociale et spatiale dans la société urbaine, voire une demande de droit à « être gouverné ». Dans le prolongement des travaux inspirés par la notion de citadinité, le droit à la ville est donc exploré ici en tant que programme critique pour interroger la dimension politique d’expériences de vie citadines fondées sur des demandes ou des attentes de reconnaissance.

Écrits par des auteurs issus des pays du Nord ou du Sud, en anglais ou en français, les textes rassemblés offrent des analyses portant sur douze villes du Sud et sur trois continents, mettant ainsi en lumière la grande diversité des formes de demande de droits formulés en rapport avec la condition urbaine. Chaque contribution repose sur des études de cas originales, empiriquement documentées, qui permettent d’ancrer la réflexion dans l’observation des pratiques concrètes des citadins et des modalités de leurs rapports à l’État.

En reliant expériences quotidiennes de la vie urbaine, attentes ou demandes de reconnaissance des citadins par l’État et rationalités de gouvernement, cet ouvrage souhaite ainsi contribuer à renforcer la portée analytique du droit à la ville, au Sud comme au Nord, dans une perspective à la fois émancipatrice et concrète.

Ont contribué à l’ouvrage : Carole Bignon, Eva Camelli, Aba Crentsil, Sven Da Silva, Anna Dewaele, Silvia Jorge, Pieter de Vries, Carla Fainstein, Monique Figueira, Myriam Houssay-Holzschuch, Ayité Claude Mawussi, Salifou Ndam, George Owusu, Isabel Raboso, Valeria Laura Snitcofsky, Mahima Taneja, Philippe Urvoy et Claudia Zamorano Villarreal.

 

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