Pour rappel, l’objectif de cette étude est de mesurer l’efficacité (volet 1) et l’acceptabilité (volet 2) de notre intervention de sensibilisation à la différence (Intervention IDEAL) auprès d’enfants du CP au CM2 et de leurs enseignant·es.

 

    • En ce qui concerne l’évaluation de l’efficacité, une première étape a consisté à mesurer les perceptions et les comportements des enfants de 20 classes d’Île-de-France (de Novembre à Décembre 2021) avant la mise en place de l’intervention IDEAL. Suite à cette étape, 10 classes parmi les 20 ont été sélectionnées au hasard et ont pu débuter la mise en place de l’intervention IDEAL. Pour ce faire ils ont eu accès aux explications et à tout le matériel nécessaire. Les 10 autres classes constituent le groupe contrôle. Elles ne bénéficient pas de l’intervention le temps de l’étude mais auront néanmoins l’opportunité de la mettre en place au terme de cette session de recherche. Dès la fin de la mise en œuvre de l’intervention, entre mars et avril 2022, nous réaliserons auprès des mêmes élèves de nouvelles mesures pour apprécier d’éventuelles évolution. Si les résultats s’avèrent concluants tout le matériel pour mettre en place l’intervention IDEAL sera bientôt mis gratuitement à disposition des enseignant·es intéressé·es.

Le volet 1 de l’étude a lieu en île de France et peut être déployé grâce au travail de notre équipe d’étudiant·es (Justine, Laura, Marie, Marine, Thibaut) et de chercheur·es (Cyrielle, Benoite et Clément) de l’Université Paris Cité (LPPS UR 4057).

 

Une partie de l’équipe IDEAL de l’Université Paris Cité (volet 1) prépare le matériel de l’étude

 

 

    • En ce qui concerne l’évaluation de l’acceptabilité de l’intervention IDEAL auprès des enseignant·es, 18 classes participent actuellement à ce volet de l’étude. Les écoles sont réparties dans toute la France et l’étude est pilotée par une équipe de l’Université de Strasbourg composée d’étudiantes (Charline, Inès, Manon, Morgane, Salomé) et d’Odile Rohmer, Pr en psychologie sociale (LPC – UR4440). Les enseignant·es mettent actuellement en place l’intervention IDEAL auprès de leurs élèves. Une fois qu’ils·elles auront terminé (courant mars/avril 2022), un questionnaire permettant de recueillir le vécu de cette expérience de classe leur sera envoyé. Cela nous permettra d’évaluer si l’intervention IDEAL a été appréciée et si elle s’adapte bien aux contraintes de classe. Ce point est essentiel si l’on souhaite pérenniser cette intervention au sein des écoles au-delà du projet de recherche.

 

L’équipe d’étudiantes de l’Université de Strasbourg (volet 2)

 

Il reste donc encore plusieurs semaines avant que ces deux volets soient terminés mais nous avons déjà reçu quelques retours enthousiastes d’enseignant·es qui participent !!

 

Accédez à des témoignages d'enseignant·es qui participent au projet IDEAL

Pascale, enseignante en CE2

Quand l’intervention permet d’aborder toutes les formes de différences.

« Nous avons bien commencé le projet et […] cela fut très intéressant car les élèves ont bien conscience des différences de couleur de peau, de sexe… mais nous avons beaucoup échangé sur les croyances et surtout sur la case « genre ». Cela a même poussé la conversation sur le mariage, l’adoption, le bien-être d’une famille ou d’un orphelinat, l’âge de l’adoption, des parents d’un même sexe. Le temps d’échange n’a pas été de 15 minutes mais de 40 minutes.  Nous reviendrons la semaine prochaine sur l’autisme plus précisément même s’il a été évoqué, nous n’avons pu en discuter en profondeur. L’intervention IDEAL associée à d’autres projets (semaine olympique et paralympique) nous a permis de parler des différences visibles et invisibles. »

 

Laëtitia, enseignante en CE1.

Un atelier qui allie réflexion, créativité et enthousiasme !

« Un petit retour sur l’atelier, un grand moment dans ma classe ! Les élèves se sont beaucoup investis dans cette étape, ils ont adoré choisir un petit monstre et le personnaliser mais le plus intéressant a été leurs interactions quand on a abordé les deux histoires.  L’un a eu l’idée de prendre une baguette dans le matériel de bricolage de la classe pour coller son monstre dessus et en faire une marionnette, les autres ont suivi. Ceux qui avaient des idées sont donc venus les présenter et finalement, très peu d’enfants sont restés à leur place. Ils se sont exprimés sur les propositions de leurs camarades, ont échangé des idées très pertinentes et très différentes. Quand ils avaient fini un travail, les marionnettes sont régulièrement ressorties pour « jouer » à aider le petit monstre du voisin.  Chacun a maintenant ramené son petit monstre à la maison pour raconter aux parents comment on l’a utilisé en classe. Nous en sommes à l’étape 3 et chaque fois que les illustrations apparaissent sur mon VPI, c’est l’enthousiasme général ! »