Source photo : Allociné

Ce film dramatique réalisé par le scénariste belge Joachim Lafosse s’inspire de sa propre expérience d’enfant ayant grandi avec la bipolarité de son père. Damien Bonnard porte à l’écran le rôle du père, Damien, un artiste peintre réputé qui souffre de troubles bipolaires. Leïla Bekhti quant à elle interprète Leïla, la mère qui tente tant bien que mal d’aider son époux à se soigner tout en protégeant son fils.

Ce huis clos intimiste qui ne laisse aucun répit au spectateur se focalise sur toute la complexité de la bipolarité. Il montre toute la difficulté pour l’entourage d’être tiraillé entre l’amour pour leur proche et la pesanteur de la maladie dans leur quotidien. Bien loin de la tranquillité qu’inspire la nature bucolique des paysages, le spectateur est constamment mis en tension pour ressentir la montée progressive des crises incontrôlées de Damien lors de ses phases maniaques et dépressives. Ce film souligne également toute l’incompréhension que peut apporter l’invisibilité de ces troubles psychiques notamment pour les personnes extérieures. Cet aspect est représenté dans le film par le galeriste Serge qui voit dans les phases maniaques de Damien une opportunité pour produire plus de toiles.

Sans tomber dans la caricature, ce film dépeint aussi bien les moments de bonheur que les moments compliqués dans un éloge de l’amour familial.  

 

  • Titre : Les Intranquilles 
  • Réalisateur : Joachim Lafosse
  • Date de sortie : 2021

Suggéré par Lucile Tempéreau, réseau Egalités