We Want Sex Equality (2010)

Britain has a long history of working-class women taking industrial action, dating back to the young female workers at the Bryant and May match factory in London’s East End who went on strike against their poor working conditions and low wages in 1888. Nigel Cole’s 2010 film We Want Sex Equality dramatizes an historical event that took place eighty years later, the 1968 strike of female workers at the Ford Dagenham factory. The film focuses on the group of working-class women who protested against the regrading of their jobs as sewing machinists as ‘less skilled production jobs’ that would be paid at 85% of the rate of their male co-workers. Beyond these technical details, We Want Sex Equality boasts all the fashion, flair, and contradictions of the ‘Swinging Sixties’. Although by the late 1960s British women could access higher education, the contraceptive pill, and legal abortion, imbalances of power between men and women continued to shape women’s everyday lives in the home and the workplace. The film’s triumvirate of female protagonists – a working-class factory worker, a female Labour politician, and a wealthy, middle-class housewife – represent how such experiences of gender injustice could unite women across divides of social class, education, and status (although, tellingly, not race). The Dagenham machinist’s strike is a pivotal moment in British labour history because it helped to usher in the landmark 1970 Equal Pay Act in the United Kingdom. But, as We Want Sex Equality highlights, this was also an important social and cultural moment in which the personal became political for many different kinds of women in Britain.

L’histoire de la Grande-Bretagne a de longue date été marquée par les grèves de femmes ouvrières, à commencer par celle des jeunes travailleuses de l’usine d’allumettes Bryant and May, à l’est de Londres, qui débrayèrent en 1888 pour protester contre leurs conditions de travail inhumaines et leurs salaires bas. Le film de Nigel Cole met en scène un événement historique qui eut lieu quatre-vingts ans plus tard, à savoir la grève des travailleuses de l’usine Ford de Dagenham. Le film est centré sur un groupe de femmes qui protestèrent contre la dévaluation de leur fonction reléguant leur fonction de couturière mécanique au rang de “travail de production peu qualifié”, ce qui signifiait qu’elles seraient payées seulement 85% du salaire de leurs homologues masculins. We want sex equality met en images toute l’atmosphère, le style et les contradictions des “Swinging Sixties”. Même si à la fin des années soixante les femmes avaient obtenu l’accès à l’enseignement supérieur, à la pilule contraceptive et à l’avortement légal, les inégalités de genre continuaient à marquer la vie quotidienne et professionnelle des femmes. Les trois protagonistes du film, une ouvrière, une politicienne du Labour Party et une femme de la classe moyenne aisée, représentent la manière dont l’expérience des discriminations de genre ont pu unir des femmes que séparaient la classe sociale, l’éducation et le statut (mais, d’une manière significative, pas la race). La grève des ouvrières de Dagenham est un moment clé de l’histoire du travail en Grande-Bretagne puisqu’elle a joué un rôle dans l’adoption de la loi sur l’égalité des salaires (Equal Pay Act) par le Royaume Uni en 1970. Comme le film le souligne, la grève fut aussi un moment culturellement et socialement crucial où le personnel devint politique pour des femmes de diverses origines.

  • Titre : We Want Sex Equality 
  • Réalisateur : Nigel Cole
  • Date de sortie : 2010

Suggéré par  Laura Carter et Marine Bellégo, maîtresses de conférences – LARCA