L’EIDD vient de tenir avec succès son premier atelier « Fresque du Climat », le jeudi 7 septembre.
Dans le cadre de la formation à la responsabilité sociétale et environnementale de ses élèves, , l’école d’ingénieurs EIDD a intégré depuis cette année l’animation d’un atelier « Fresque du Climat » pour tous ses élèves néo-entrants en cycle ingénieur. A travers cet atelier, les étudiantes et les étudiants de l’EIDD sont sensibilisés de façon ludique et scientifique aux grands enjeux climatiques au niveau mondial pour contribuer à déclencher, au plus tôt, les bascules nécessaires à la préservation de la planète et du vivant dans toute sa biodiversité. Soutenus par l’association ingénieurs sans frontière (ISF) qui dispose justement d’une antenne à l’EIDD et par la direction de l’école, des membres du personnel enseignant et administratif, et quelques étudiantes et étudiants de l’EIDD ont encadré 10 tables de jeu. Une quarantaine de cartes illustrées et renseignées à partir des rapports successifs du GIEC ont été distribués aux élèves qui ont eu à les classer par ordre de causalité en tenant compte des activités humaines, de leurs conséquences sur l’effet de serre secondaire et sur le dérèglement du cycle de l’eau. Les échanges libres entre étudiants et entre élèves et animateurs ont révélé la prise de conscience déjà avancée des élèves ingénieurs et l’intégration pour certains d’entre eux et d’entre elles de cette conscience à leur projet professionnel.
L’édition 2023 de la fresque du climat de l’école d’ingénieurs EIDD s’est déclinée en trois temps. Après une introduction rapide de chaque participant et des objectifs du jeu, les élèves se sont répartis par groupes auxquels des lots de cartes ont été consécutivement distribuées. Une fois les cartes placées, déplacées et replacés, chaque groupe devait illustrer sa fresque, connecter les cartes entre elles, expliquer ses choix et titrer la fresque. A la fin, chacun a été questionné sur son ressenti et sur son positionnement par rapport au sursaut rapide et nécessaire de tous avant de proposer de façon collaborative des pistes de réflexion.
Louis Waquier, doctorant au laboratoire Matériaux et Phénomènes Quantiques, animateur d’un groupe de « fresqueurs », interrogé sur le déroulé de l’atelier, dit qu’il est ravi d’y avoir participé, car c’est la formation qu’il aurait aimé avoir en tant qu’ancien élève d’une école d’ingénieurs. Il dit ressentir une réelle satisfaction de voir les étudiantes et les étudiants évoluer à vitesse grand V au cours de l’atelier. Isabelle Lambert, responsable administrative de l’EIDD et animatrice d’un autre groupe de « fresqueurs » rapporte qu’en questionnant les étudiants au début de l’atelier, elle les a trouvés plutôt timides et réservés, mais qu’à la fin de l’atelier les langues et les esprits se sont déliés. Les étudiants débattaient entre eux, les idées fusaient, les graines de la prise de conscience s’implantaient. Christophe Goupil, enseignant statuaire à l’EIDD et animateur, soutient, en reprenant cette métaphore, que pour que les graines donnent des arbres, il faut les entretenir. Pour faire mûrir cette prise de conscience face au monde qui attend ces étudiants demain et dont ils seront d’ailleurs acteurs, ils doivent être confrontés à ces enjeux tout au long de leur scolarité.
En interrogeant les « fresqueurs » directement, tous étaient ravis de leur participation et favorables pour que ce type d’initiative se multiplie. Certains cependant reconnaissent qu’à la fin de l’atelier ils se sont sentis très impuissants. En effet, trois heures sont suffisantes pour comprendre l’immensité du problème, mais elles ne le sont pas pour s’en saisir dans sa globalité et envisager des pistes de solutions solides. Louis Waquier rebondit sur ce type de témoignage et dit que pour vaincre cette impuissance, les élèves ont besoin qu’on leur donne les clés. Comment peuvent-ils et elles en tant qu’ingénieur faire changer les choses ?
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