En 2015, l’ONU a déclaré le 11 février Journée internationale des femmes et des filles de sciences. En 2025, cette initiative célèbre son 10e anniversaire. Selon l’UNESCO, dans la plupart des pays, quel que soit leur niveau de développement, les domaines de la science, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques (STEM) n’ont pas encore atteint l’égalité des sexes, bien qu’ils soient considérés comme essentiels pour les économies nationales.

À l’EIDD, 39 % de nos apprenants sont des femmes, contre 29 % en moyenne dans les formations d’ingénierie en France. Il nous faut porter la voix de nos futures ingénieures afin de lever les obstacles à leur carrière et favoriser leur épanouissement.

C’est dans ce cadre que nous mettons en lumière les femmes scientifiques oubliées à travers quelques exemples choisis par nos professeures-chercheuses. Refusant que les femmes scientifiques restent dans l’ombre de l’oubli, nous encourageons chacune à être ambitieuse et à rêver grand, comme une ingénieure de l’EIDD.

Pour aller plus loin  :

https://www.unesco.org/fr/days/women-girls-science

Ada LOVELACE

Ada LOVELACE

Première programmeuse de l'histoire

Ada Lovelace, fille de Lord Byron, reçoit une éducation scientifique rare pour une femme de son époque. À 17 ans, elle rencontre Charles Babbage et s’intéresse à sa machine analytique.

En 1842, elle traduit un article sur cette machine et y ajoute des notes, incluant le premier algorithme destiné à une machine. Elle développe un programme pour calculer les nombres de Bernoulli, préfigurant la programmation. Tentant de financer la machine, elle s’endette en jouant. Ni elle ni Babbage ne verront leur projet aboutir.

Son héritage perdure avec le langage ADA, utilisé dans l’aéronautique et les transports.

Chien-Shiung WU

Chien-Shiung WU

Physicienne

Chien-Shiung Wu, née en 1912 en Chine, a émigré aux États-Unis en 1936 pour poursuivre un doctorat. Spécialiste de la désintégration bêta, elle a contribué au projet Manhattan.

En 1956, elle a testé l’hypothèse de Lee et Yang selon laquelle la symétrie de parité pouvait être violée dans les interactions faibles.

Grâce à une expérience innovante sur le cobalt-60, elle a confirmé cette violation, révolutionnant la physique. Cependant, seuls Lee et Yang ont reçu le prix Nobel en 1957, Wu étant injustement écartée. Elle est décédée en 1997, laissant un héritage scientifique majeur.

Katherine JOHNSON

Katherine JOHNSON

Mathématicienne

Katherine Johnson, née en 1918 en Virginie-Occidentale, a montré dès son enfance un talent exceptionnel pour les mathématiques.

Diplômée en mathématiques et en français à 18 ans, elle a rejoint le Langley Research Center en 1953 en tant que « calculatrice humaine ».

Son expertise a été cruciale pour calculer les trajectoires des missions Mercury et Apollo. Malgré les barrières raciales et de genre, Johnson a persévéré, devenant une figure clé de la NASA. Elle a reçu la Médaille présidentielle de la liberté en 2015 et est décédée en 2020 à l’âge de 101 ans.

Nettie STEVENS

Nettie STEVENS

Biologiste

Nettie Stevens, biologiste américaine, a découvert en 1905 que les chromosomes « X » et « Y » déterminent le sexe des individus, résolvant ainsi un débat scientifique sur l’origine du sexe.

Diplômée de l’Université Stanford et du Bryn Mawr College (Ph.D., 1903), elle a enseigné et inspiré de nombreux étudiants en sciences.

Entre 1901 et sa mort, elle a publié plus de 38 articles en cytologie et physiologie expérimentale. Son travail a ouvert la voie à des avancées en science et en médecine.

Rosalind FRANKLIN

Rosalind FRANKLIN

Physico-chimiste

Rosalind Franklin, née en 1920 à Londres, était une chimiste et cristallographe britannique dont les travaux ont été essentiels pour élucider la structure de l’ADN.

Diplômée de l’Université de Cambridge, elle a perfectionné ses compétences en cristallographie aux rayons X à Paris avant de rejoindre le King’s College de Londres en 1951. Là, elle a capturé la célèbre « Photo 51 », une image de diffraction aux rayons X révélant la structure hélicoïdale de l’ADN.

Cette image a été déterminante pour James Watson et Francis Crick dans leur modélisation de la double hélice de l’ADN. Malheureusement, Franklin n’a pas été reconnue à sa juste valeur de son vivant et est décédée en 1958 à l’âge de 37 ans.

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