Appel à contributions: Everybody’s Cosmopolitanism. An idea for the 21st Century

Everybody’s Cosmopolitanism. An idea for the 21st Century. Un nouveau projet éditorial (BRILL, 2025) soutenu par le GRIP,  Université de Nantes, Université de Salerno et Université de Helsinki.

Cet ouvrage de référence international (BRILL, 2025, accès libre) est un projet encyclopédique couvrant les variétés de cosmopolitisme enracinées dans différentes traditions de pensée (en Occident, en Europe, dans l’espace méditerranéen, dans le monde islamique et au Moyen-Orient, en Asie de l’Est et du Sud, dans les sociétés subsahariennes et ailleurs). Fondé sur la perspective d’un dialogue véritablement enrichissant entre des chercheurs vivant dans des sociétés distinctes et éloignées, ce livre part de l’idée que le cosmopolitisme, né des Lumières européennes et proposant une voie vers l’universalité, est néanmoins une production culturelle située, accusé de perpétuer des injustices épistémiques et de trahir son aspiration ultime à l’inclusion. Il convient donc de se demander si le cosmopolitisme peut survivre à la critique de son allégeance à l’universel hégémonique occidental, et de s’interroger sur ses possibles enrichissements par d’autres contributions non occidentales, de sorte que le cosmopolitisme devienne réellement « le cosmopolitisme de tout le monde ». L’approche cosmopolite est fondée dans des perspectives normatives et empiriques, situées, qui s’inscrivent toutes dans la dialectique de l’universel et du particulier. Loin de réduire les autres à des subalternes, les multiples traditions « cosmopolites », dont la tradition occidentale n’est qu’une, permettent de comprendre un monde pluriel et partagé, comme l’a montré une riche littérature scientifique. De l’horizon universel de l’Humanité saisie dans ses différentes formes de vie et de revendications, naît ce que nous appelons le « cosmopolitisme de tous » (en référence au livre de Gertrud Stein, « L’autobiographie de tous ») : ce sont des formes de cosmopolitisme qui dessinent la possibilité d’un monde inclusif et juste, précisément à travers la rencontre avec les autres et en se soumettant à l’épreuve des autres, c’est-à-dire en recevant leurs critiques et en construisant des ponts. L’enjeu sera la coproduction (avec la reconnaissance des défis légitimes en cours de route) de normes et de valeurs communes qui rassembleront les différents héritages et traditions sur un pied d’égalité.