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Objets, famille et individu
Elsa Ramos
Cours de 24 heures, 10 séances de 2 heures et une visite à définir en fonction du nombre d’inscrits
Mercredi 10h-12h
A partir du 8 octobre 2025
Dates prévisionnelles : 08/10 ; 15/10 ; 22/10 ; 5/11 ; 12/11 ; 19/11 ; 26/11 ; 3/12 ; 10/12 ; 17/12
Les objets sont des révélateurs précieux des identités familiales et individuelles. Comment se construisent les liens et les places dans la famille et dans quelle mesure ces liens et ces places sont adossés à une matérialité individuelle et familiale ? Deux notions seront au cœur du propos, celles d’autonomie et d’appartenances. Dans la société individualiste contemporaine, l’injonction à être soi-même est importante et se pose la question de son articulation à la fidélité au groupe familial.
Pour ce faire, une entrée par le chez-soi est proposée, elle permet d’aborder trois dimensions : la dimension spatiale, la dimension relationnelle et la dimension temporelle.
La dimension spatiale s’incarne dans une matérialité géographique et matérielle illustrée par exemple par la chambre à soi ou par des origines (je viens de là-bas). Cette dimension ne va pas sans la deuxième, la dimension temporelle. Celle-ci questionne les âges de la vie : le rapport au chez-soi est différent pour des enfants, des adolescents ou des jeunes adultes. Et qu’en est-il du chez-soi là-bas contenu dans des expressions telles que « je suis Breton », « je suis sarthoise » ou « je suis Capverdien » ? La matérialité s’inscrit également dans les temps de la famille : Noël, anniversaires, fêtes familiales scandent les temps familiaux et individuels et rendent compte des liens qui se font mais aussi qui se défont. La famille se dessine aussi au gré des événements : naissances, séparations, décès…
La dernière dimension est articulée aux deux précédentes, la dimension relationnelle. Un espace ou un objet peut difficilement être pensé en dehors des relations : la conservation d’un objet ou l’attachement à un lieu évoque souvent une relation privilégiée à une grand-mère ou à une tante… Plus que de biens, il s’agit de liens. La dimension relationnelle ne signifie pas que la famille est dénuée de normes, d’organisation et de hiérarchie entre les générations, les hommes et les femmes, les âges.
Comment les objets en rendent-ils compte et dans le même mouvement jusqu’où participent-ils à la construction des formes familiales ?
BIOGRAPHIE
Elsa Ramos est maîtresse de conférences en sociologie habilitée à diriger les recherches (HDR). Ses recherches portent sur la famille, la jeunesse, la migration. Ses travaux cherchent à saisir la place de l’individu pris dans une tension : celle de la construction de l’autonomie et des appartenances. Elle discute le modèle de la famille relationnelle à partir de travaux effectués dans différents contextes nationaux : le Portugal, le Brésil, le Cap-Vert, le Sénégal. Elle s’intéresse particulièrement aux relations intergénérationnelles à partir de l’étude du « chez-soi ». L’espace (chambre, maison de famille…) et le monde matériel (objets, photos…) y tiennent une place importante.
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