L’Université Ouverte réunit près d’une centaine d’intervenants enseignant dans des domaines très variés. De la Littérature à l’Histoire de l’Art, en passant par l’Histoire, les cours répondent à un besoin croissant d’une formation tout au long de la vie du public accueilli. La Géopolitique est l’une des disciplines ayant rencontré le plus d’inscriptions, cette année. Rencontre avec Viviane du Castel, enseignante à l’Université Ouverte sur l’année 2019-2020.

 

La Géopolitique est l’une des disciplines ayant rencontré le plus d’inscriptions

Vous enseignez la Géopolitique à l’Université Ouverte, pourriez-vous nous en dire plus sur votre parcours et votre activité principale ?

Je suis analyste géopolitique sur les problématiques européennes (Union européenne, Europe centrale, orientale et Europe du nord) et énergétiques. Mes domaines d’intervention sont liés à ces deux problématiques -européennes et énergétiques-, avec un tropisme qui est celui des Sciences Politiques, une orientation « défense, stratégie et sécurité ». J’interviens dans des structures privées et publiques, auprès d’étudiants « classiques » mais aussi auprès de professionnels.

Pourriez-vous nous parler de votre enseignement à l’Université Ouverte ?

J’ai connu l’Université Ouverte de Paris Diderot il y a 5 ans environ.  J’ai beaucoup apprécié la pluridisciplinarité des enseignements proposés par l’UO ainsi que le profil des stagiaires. Cette interdisciplinarité donne une ouverture exceptionnelle sur le monde en mutation.

Quel est le profil des stagiaires de l’UO ?

A l’Université Ouverte, le challenge est de réussir à faire passer un message à un public « multidimensionnel » : les stagiaires viennent de tous horizons : niveaux d’études, professionnels et sociaux. Ils ont de grandes connaissances, sans toujours le savoir, ils sont pour la plupart retraités, de la génération « Guerre Froide » et sont très volontaires. Ils viennent souvent de loin pour suivre les cours et sont très assidus et interactifs.

Quelques stagiaires sont beaucoup plus jeunes. Là encore, ils viennent par intérêt intellectuel car il n’y a pas de diplôme à la clé. Comme son nom l’indique, l’Université Ouverte est accessible à tous, sans condition de niveau d’études. 

Pourquoi enseignez-vous à l’UO ?

Enseigner à l’Université Ouverte demande de se surpasser pour être à la hauteur de son public et c’est cela qui est intéressant. Les stagiaires posent de nombreuses questions qui obligent à se remettre en cause et donc à avancer. Je pense qu’il est important d’être vrai et j’ai tendance à plus vivre mon cours plutôt qu’à le « faire ». Pour délivrer un message et pour qu’il soit reçu correctement, il faut être convaincu soi-même.

Comment avez-vous choisi vos thématiques de cours ?

Ce qui est intéressant c’est de faire comprendre à une génération « Guerre Froide » où tout était figé, le monde actuel qui bouge partout, « dans tous les sens ». Les paramètres ne sont plus les mêmes et ils sont intemporels. Il faut rassurer le public pour lui montrer qu’il est dans le mouvement, qu’il fait partie intégrante du monde dans lequel nous sommes, qu’il en est même le pilier : la plupart des stagiaires sont la mémoire, l’Histoire.

Les sujets sont donc choisis en fonction de l’actualité, des tendances lourdes. Ce ne sont pas des thématiques « effet de mode », mais plutôt des sujets « piliers » pour comprendre le monde actuel. D’où le cours sur la Chine qui est actuellement en émergence, avec notamment une séance sur Hong-Kong. « L’Union européenne », est abordée avec différentes thématiques, comme le Brexit. Le cours « Les Etats à la recherche de leur puissance » est également un sujet important car il faut comprendre ces enjeux de puissance et d’influence qui sont des tectoniques de la géopolitique actuelle.

Pour terminer, quelle image avez-vous de l’Université Ouverte  ?

L’Université Ouverte est un lieu de transmission de connaissances et de savoirs, dans une orientation pluridisciplinaire. Il y a une bienveillance de la part des équipes administratives et enseignantes, une ouverture d’esprit et une solidarité importante entre les stagiaires : c’est ce qui fait aujourd’hui la spécificité de l’UO.

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