Julien Mallet a publié un article dans le n° 68 de la revue Civilisations : « Mobilités dans le Sud globalisé : altérité, racialisation et fabrique des identités ».

 

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A Madagascar, des musiques auparavant exclusivement régionales sont depuis quelques années diffusées à l’échelle nationale. Un des changements notables dans les représentations réside dans le passage de référents identitaires liés aux appartenances régionales et/ou ethniques à des référents (assignés par les médias de la capitale) appartenant à un registre globalisant : « musiques mafana » (“chaudes”). Des artistes, pris dans cette catégorie, ont migré à la capitale et construisent de nouvelles formes musicales associant répertoires régionaux ou ethniques et formes modernes internationales, notamment en affirmant et revendiquant une appartenance « Black » par des emprunts à des genres musicaux africains et nord-américains modernes. Ce phénomène renvoie à des imaginaires multiples. Il est, entre autres, à comprendre dans un contexte de relations interethniques au niveau national, héritées du système colonial et mobilisant des représentations stéréotypées entre « merina » (groupe ethnique historiquement dominant, de la capitale) et « côtiers ».

Julien Mallet a publié un article dans le n° 68 de la revue Civilisations : « Mobilités dans le Sud globalisé : altérité, racialisation et fabrique des identités ». L’article s’attache à analyser les processus de réappropriation en « positif » de ces stéréotypes et l’articulation du phénomène à de nouvelles mobilités régionales et internationales à travers des réseaux « communautaires » qui se mettent en place via la diaspora et Internet (YouTube, Facebook).

 
 

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