Le parcours Édition de la licence de lettres

À l’issue des deux années de l’option «édition» de la licence de lettres, cette L3 propose une prise en main approfondie des techniques éditoriales et des outils logiciels appropriés (mise en page, correction, rédaction) assurée par des éditeurs professionnels.

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Les étudiant.e.s de la licence Lettres et sciences humaines ont la possibilité de se spécialiser progressivement dans le domaine de l’édition. L’édition est une option en première et en deuxième année: les étudiant.e.s qui le souhaitent peuvent suivre deux enseignements spécifiques en première année puis quatre autres en deuxième année.

En troisième année, l’option édition devient un parcours spécifique (licence de lettres, parcours édition). Il accueille prioritairement les étudiants de Paris Diderot qui ont validé les six enseignements optionnels de L1 et L2, mais il est ouvert aux candidatures d’étudiant.e.s ayant validé leurs deux premières années ailleurs. Les étudiant.e.s accueillis directement en L3 sont tenus de suivre les cours d’édition de L1 et de L2 en plus des cours de L3.

La troisième année est partagée entre des cours de lettres, des cours d’édition et un stage de trois à six mois dans une maison d’édition. À l’issue de ce parcours, la plupart des étudiants intègrent des masters d’édition et ils trouvent rapidement un emploi par la suite.

Pour en savoir plus sur le déroulement et le contenu de la formation, voir la fiche descriptive

Littérature de jeunesse et apprentissage de la lecture

Depuis quand les albums de littérature de jeunesse sont-ils des supports pédagogiques pour l’apprentissage de la lecture ? Comment la conception de la lecture a-t-elle évolué avec l’importance croissante de ces albums dans les instructions officielles ? Quelles difficultés nouvelles cette évolution a-t-elle entraînées pour les enseignants ?

Samuel Pinto, chercheur en sciences de l’éducation à l’université Paris 8, est venu répondre à ces questions pour les étudiants du parcours édition de la licence de lettres, dans le cadre du cours d’histoire des livres.

Les instructions officielles de 1923 faisaient du déchiffrage l’apprentissage fondamental. L’enfant apprenait à décoder et la question de la compréhension était accessoire. Les instructions officielles de 1972 rompent avec cette conception de la lecture en donnant la priorité à la compréhension. Mais c’est en 2002 que la littérature de jeunesse est consacrée comme le support idéal pour apprendre à lire avec l’affirmation que «les textes littéraires (albums d’abord, nouvelles ou courts romans ensuite) doivent être au cœur des activités de l’école élémentaire». Dès lors, il faut non seulement décoder et comprendre, mais aussi interpréter.

L’édition suit cette évolution et parfois l’anticipe. L’album entre dans l’ère moderne à partir des années 1930, avec Babar et les premiers albums du Père Castor. L’illustration n’est plus un simple accompagnement du texte, elle participe à la narration. Dans les années 1960 et 1970, l’album devient un objet sémiotique de plus en plus complexe, jouant de l’implicite et de la rupture avec les stéréotypes. Les livres de L’École des loisirs ou un ouvrage comme Max et les maximonstres en sont des exemples. Les albums les plus récents (depuis les années 1980) exigent souvent une lecture experte, soit parce qu’ils regorgent de références littéraires et culturelles, soit par la complexité de leur structure.

L’utilisation de ces albums pour l’apprentissage de la lecture met en difficulté les élèves les plus éloignés de la culture scolaire. Ils n’éprouvent pas le plaisir que les enseignants et les éditeurs évoquent souvent quand ils parlent de ces livres et sont au contraire embarrassés par la multiplicité des obstacles cognitifs. Pour sortir de ce malentendu, il ne faut pas nécessairement revenir à des ouvrages plus simples, dit Samuel Pinto, mais il importe d’enseigner toutes les compétences attendues, en explicitant et en structurant les apprentissages.

Peut-être ces recommandations donneront-elles des idées aux futurs éditeurs et éditrices qui ont écouté cette intervention.

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