ImagoSeine : voyage au cœur de la cellule

Afin d’accompagner ses recherches de pointe en biologie cellulaire, biologie du développement et évolution, l’Institut Jacques Monod (CNRS/université Paris Diderot) s’est doté d’une plateforme technologique en imagerie de niveau national : ImagoSeine. Equipée d’instruments d’observation microscopique et ouverte aux utilisateurs externes, ImagoSeine est membre de l’infrastructure des plateformes d’imagerie France-BioImaging et du réseau Euro-BioImaging. Rencontre avec son coordinateur, le chercheur René-Marc Mège.

À quels besoins répond la plateforme ImagoSeine ?

ImagoSeine permet de mutualiser l’utilisation d’appareils de pointe, très coûteux (jusqu’à 500 000 €). La plateforme rassemble une grande diversité de techniques et de compétences que les scientifiques peuvent solliciter en fonction de leurs besoins. Ouverte à l’ensemble de la communauté scientifique, du public comme du privé, elle offre des prestations qui couvrent une large gamme des besoins des équipes de l’Institut en microscopie photonique, microscopie électronique et cytométrie. De nombreuses approches de rupture sont également développées avec les équipes de recherche utilisatrices. ImagoSeine s’est par exemple récemment doté d’un microscope électronique capable de produire une image en 3D et en très haute résolution, à l’échelle d’une cellule ou d’un embryon.

Quels sont les différents services proposés ?

L’imagerie est indispensable à la recherche en biologie. Le principal service est la mise à disposition des équipements et des compétences, ainsi que la formation des utilisateurs. La plateforme s’appuie pour cela sur des ingénieurs de haute compétence, qui poursuivent également une activité de R&D. Des méthodes innovantes sont régulièrement mises au point, comme la microscopie corrélative, les approches de microscopie photonique à haute résolution ou la transparisation des échantillons permettant l’observation d’échantillons épais.

Comment ImagoSeine va-t-elle se développer à l’avenir ?

Le bilan actuel est très positif : la plateforme a clairement contribué à la production de recherches de pointe. Aujourd’hui, nous sommes dans une situation de quasi-saturation dans l’utilisation des équipements et des personnels. Pourtant, d’autres besoins émergent en termes de super-résolution et d’imagerie 3D, de plus en plus rapides et sensibles. Notre principal défi consiste à renouveler et d’améliorer les dispositifs et à nous doter de nouvelles compétences, notamment en traitement d’image. Nous devons également développer nos capacités de stockage, d’archivage et de sécurisation des données produites.

 

Légende de l’image : visualisation d’un muscle de souris adulte par microscopie confocale