Un abord pratique de la souffrance psychique

Cours de 12 heures, 6 séances de 2 heures
Lundi 10h-12h
A partir du lundi 16 octobre 2023

Campus Grands Moulins, 5 rue Thomas Mann Paris 13e
Ce cours est également proposé à distance (par Zoom).

La souffrance psychique est d’abord subjective. C’est d’abord un sujet qui souffre, chacun d’entre nous est susceptible d’en éprouver l’expérience. Cette expérience peut être celle tout simplement de se sentir pris, prise dans les aléas de son humanité et d’en ressentir les effets, que ce soit ceux de la frustration, de la jalousie ou de la perte, pour nommer les plus évidents de notre quasi quotidien. Il arrive pourtant quelque chose comme un point de bascule, au-delà duquel ces événements humains, éprouvés, ressentis, qu’ils se traduisent par des pensées, des gestes, des comportements, deviennent des symptômes, voire s’organisent en pathologie, et dépassent alors le simple cadre de ce que chaque être humain est susceptible de pouvoir élaborer et supporter, seul, en son for intérieur.

Ces questions dont la logique, nous l’avons dit, est d’abord ici présentée comme chronologique, nous les aborderons sous l’angle de la pratique soignante, essayant de présenter cette pratique dans sa dimension pluridisciplinaire.

Nous utiliserons la clinique autant que possible pour illustrer nos propos de façon concrète. De façon transversale à cet abord diachronique, nous associerons peu à peu et au fil des séances des éléments de sémiologie, de nosologie, de façon à permettre de faire des liens, et de se constituer une idée structurée de ce qui est souvent nommé aujourd’hui la maladie mentale.

Nous apporterons également au fil des séances quelques éléments théoriques essentiellement tirés de l’abord analytique. La littérature pourra également à l’occasion nous fournir un support, soit pour illustrer notre propos, soit pour permettre de saisir quelque chose de la clinique.

BIOGRAPHIE

D’abord titulaire d’une maîtrise de philosophie puis entrée dans l’Éducation nationale comme professeure de français après avoir obtenu le CAPES de Lettres modernes, Elisabeth Ruffieux a rapidement quitté le monde de l’enseignement et de la littérature. Loin de ces débuts universitaires, elle a changé d’horizon pour s’orienter vers le soin, passant le diplôme d’État d’infirmière. Après avoir travaillé une quinzaine d’années en psychiatrie adulte intra-hospitalière puis extra-hospitalière toujours dans la fonction publique, elle a obtenu le titre de psychothérapeute à l’issue d’une formation à l’École Pratique des Hautes Études en Psychopathologie (EPHEP), d’orientation analytique. Elle est titulaire d’un master 2 de psychanalyse. Aujourd’hui, elle travaille à la fois à l’hôpital public et en libéral, accompagnant des patients dans ces deux contextes de pratiques différentes.