Nouveaux militantismes et nouvelles frontières morales de la société française

Cours de 24 heures, 12 séances de 2 heures
Vendredi 14h-16h
A partir du vendredi 2 février 2024

Campus Grands Moulins, 5 rue Thomas Mann Paris 13e

En France, la question sociale, mobilisant les syndicats et les partis politique, a été prépondérante au XXe siècle, malgré l’apparition de nouveaux types de mouvements sociaux après Mai 68. Or aujourd’hui, les partis sont moribonds ou pris dans des logiques populistes, et le syndicalisme semble s’essouffler – avec toutefois un retour en force au moment de la « réforme des retraites ». Ce cours envisage de réfléchir à l’apparition de nouveaux mouvements militants – grand âge et fin de vie, démocratie délibérative, antiracismes, mouvements sociaux ou anti-mouvements sociaux comme les mouvements antivax, genre et sexualité. L’objectif est de faire apparaître les nouvelles frontières morales qui semblent redessiner les contours de la démocratie.

Ce cours fait suite à une enquête sociologique menée avec les sociologues Michel Wieviorka et Philippe Portier, à la Convention citoyenne sur la fin de vie, et auprès de militants de la MGEN et du CnaV (Conseil national autoproclamé de la vieillesse). Il reprend par ailleurs d’autres thèmes sur lesquels Régis Meyran travaille depuis plusieurs années.

BIOGRAPHIE

Régis Meyran est titulaire d’un doctorat de l’EHESS en anthropologie sociale et ethnologie, et d’une HDR en ethnologie de l’université de Nice-Sophia Antipolis. Il est à la fois chercheur postdoctorant contractuel à l’EPHE, éditeur et journaliste spécialisé dans les sciences sociales et particulièrement l’anthropologie (Sciences Humaines, Pour la Science, Alternatives économiques). Il a travaillé pour l’UNESCO comme rédacteur français du Courrier de l’UNESCO, et est par ailleurs directeur d’une collection de livres d’entretiens chez l’éditeur TEXTUEL). Il est coordinateur scientifique de la Plateforme internationale sur le racisme et l’antisémitisme (PIRA, FMSH/EPHE).