[Table ronde] Cérémonie d’hommage familial, amical et académique « autour de la personne et la carrière de Jean-Pierre Machelon »

Personnalité attachante au parcours riche et varié, Jean-Pierre Machelon fut un grand professeur de la faculté de droit de l’université Paris Descartes dont ses membres tiennent à honorer la mémoire. 

Agrégé de droit public, spécialiste de droit constitutionnel et d’histoire constitutionnelle, de droit des libertés fondamentales et d’histoire des idées politiques, Jean-Pierre Machelon a été professeur à l’université Paris V puis Paris Descartes de 1987 à 2014. 

Profondément attaché à « sa » faculté, il en fut le doyen à partir de 2005 pour deux mandats consécutifs jusqu’à 2014. Il l’a profondément marqué de son empreinte (organisation administrative et pédagogique, chantier de la bibliothèque universitaire Jeanne Chauvin, rénovation des salles de cours et des locaux des centres de recherche, présence de la faculté de droit et d’économie à Abu Dhabi aux Emirats Arabes Unis…). 

Tous se souviennent de son autorité à la fois réelle et bienveillante, de sa culture, de ses qualités académiques et personnelles au service de la communauté universitaire, du rayonnement de la faculté de droit, d’économie et de gestion de Paris Descartes comme, plus largement, de l’Université française. 

Homme à la carrière riche et diversifiée, il valorisa le métier de professeur de droit en exerçant de nombreuses fonctions administratives ou de recherche hors les murs de l’Université : directeur d’études cumulant en sciences historiques et philologiques à l’Ecole pratique des hautes études (EPHE), conseiller technique pour les affaires constitutionnelles et juridiques au sein du cabinet du Président du Sénat, René Monory ; directeur scientifique adjoint au département des sciences de l’homme et de la société du CNRS ; directeur scientifique pour les sciences de la société au ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche. 

Entre 2005 et 2006, il a également présidé la commission de réflexion juridique sur les relations des cultes avec les pouvoirs publics (dite « commission Machelon »), qui a remis son rapport au ministre de l’intérieur septembre 2006. Ce rapport est bien connu de tous les juristes, français et étrangers, qui s’intéressent au droit des cultes qui le considèrent comme un document de travail de référence. 

Le doyen Machelon siégea également au sein du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) entre 2011 et 201 5, en tant que personnalité extérieure, désignée par le président de la République, Nicolas Sarkozy.