#lanuitdesidees
Sciences Po contribue à nouveau à la Nuit des idées. Pour l’édition 2020 « Être vivant », les débats portent sur la cohabitation entre vivants.
Urbanisation galopante, artificialisation des terres, déforestation, disparition des espèces : la carte du vivant se recompose. Les cycles de vie, les modes d’habiter, de se nourrir et d’interagir entre les végétaux, les animaux et les humains s’en trouvent profondément transformées.
Comment repenser les relations entre natures et sociétés ? Comment représenter la cohabitation multi-spécifique sur une même terre ? Faut-il inventer de nouveaux droits et de nouvelles pratiques pour être ensemble ? Quels savoirs faut-il mobiliser ?
Deux conversations rassembleront des intervenants issus de différents horizons conviés à cet événement organisé en partenariat avec le Centre des Politiques de la terre (Sciences Po et Université Paris Cité).
19h15 – Introduction par Jeanne Lazarus, Centre de sociologie des organisations de Sciences Po, présidente du Conseil de l’Institut de Sciences Po et Edouard Kaminski, IPGP, vice-président recherche de l’Université Paris Cité.
Modération par Charlotte Halpern, Centre d’études européennes et de politique comparée de Sciences Po et Anneliese Depoux, Centre Virchow-Villermé, Université Paris Cité.
19h30-20h15 – Conversation 1 : Être chez soi entre vivants, humains et non humains.
- Guillaume Lachenal, historien des sciences, Sciences Po, Medialab, sur Vivants et virus (voir son interview)
- Nicolas Gilsoul, architecte et paysagiste, pour son livre Bêtes de ville.
20h15-21h – Conversation 2 : Représenter les vivants dans des territoires en mouvement.
- Émilie Weber, botaniste, Conservatoire Botanique National du Bassin Parisien, sur Approche paysagère et végétation dans le bassin amont de la Seine
- Philippe Grandcolas, écologue et systématicien, Muséum national d’histoire naturelle, sur Déclin de la biodiversité et des insectes
- Marine Calmet, juriste, WildLegal & NatureRights, sur les Droits de la nature.
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Avec la contribution de
En savoir plus sur les intervenants :
- Marine Calmet est avocate de formation, juriste en droit de l’environnement et des peuples autochtones. Elle oeuvre en tant que chargée de plaidoyer pour l’ONG Nature Rights, qui s’engage pour la reconnaissance des droits de la Nature et le respect des droits des peuples premiers dans le monde et notamment en Guyane française. Elle est présidente de Wild Legal. Porte-parole dans l’Hexagone du collectif Or de question, le collectif citoyen opposé au projet « Montagne d’or » et à l’industrie minière en Guyane, elle plaide pour une transformation de notre rapport au vivant dans le respect des limites planétaires.
- Chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres, Nicolas Gilsoul est architecte, paysagiste et docteur en sciences à l’Institut des sciences et industries du vivant et de l’environnement à Paris. Professeur à l’École nationale supérieure d’architecture Paris-Malaquais, il enseigne de Vancouver à Bruxelles. Lauréat de l’Académie de France à Rome, pensionnaire de la villa Médicis, il a remporté de nombreux prix d’architecture. Son atelier parisien conçoit des paysages urbains et des jardins avec le génie animal et végétal. Il publie avec Erik Orsenna en 2018 Désir de villes chez Robert Laffont, dans lequel il explore entre autres les tréfonds de la ville Terrier et les cimes de la ville Canopée. « Bêtes de villes » est son deuxième essai, publié chez Fayard en 2019. Il lève le voile sur cette révolution du regard sur la ville comme refuge d’un bestiaire sauvage insoupçonné.
- Écologue et Systématicien de formation, Philippe Grandcolas a travaillé dans un laboratoire d’éthologie et de biologie de l’évolution de l’université de Rennes I associé au CNRS. Il a rejoint ensuite le laboratoire de Systématique et Evolution du Muséum. Ses recherches concernent l’évolution des faunes et du comportement des Insectes, pour lesquelles il a travaillé sur le terrain dans de nombreux pays tropicaux. Il est aujourd’hui Directeur de recherche au CNRS et Directeur de l‘Institut de Systématique, Evolution, Biodiversité, une unité mixte de recherche du Muséum national d’Histoire naturelle, du CNRS, de Sorbonne Université, de l’Ecole Pratique des Hautes Etudes et de l’Université des Antilles, regroupant deux cents systématiciens et biologistes de l’évolution. Il a en outre exercé de nombreux mandats électifs ou par nomination dans des associations, fondations et organisations nationales et internationales concernant la biodiversité et la biologie de l’évolution.
- Guillaume Lachenal est historien des sciences. Il a rejoint le médialab pour développer des recherches dans le domaine émergent de la santé planétaire – l’espace interdisciplinaire défini par l’étude des relations entre santé humaine, changement environnemental et enjeux sociaux et politiques globaux – en expérimentant des méthodes au croisement de la biologie, de l’analyse des données et des études sur les sciences. Ses principales recherches ont porté sur l’histoire et de l’anthropologie des épidémies, de la médecine et de la santé publique dans les contextes coloniaux et post-coloniaux d’Afrique. Il a notamment publié « Le médicament qui devait sauver l’Afrique » (La découverte 2014, traduction anglaise « The Lomidine files« , Johns Hopkins University Press, 2017) et « Le médecin qui voulut être roi » (Seuil, 2017, traduction anglaise à paraître à Duke University Press).
- La Botanique n’est pas que l’Art de sécher les plantes et de les injurier en grec et en latin. Botaniste depuis 10 ans au Muséum National d’Histoire Naturelle, Émilie Weber a identifié et cartographié des milliers d’hectares de milieux naturels parmi les plusriches en biodiversité végétale dans le nord-est de la France, afin de permettre leur prise en compte dans les politiques publiques locales et nationales, et d’assurer leur préservation sur le long terme. Elle a aussi participé à la description scientifique de nouveaux types de végétations naturelles pour alimenter le référentiel français, et contribue régulièrement à l’évaluation nationale de l’état de conservation des Habitats naturels d’intérêt européen. Consciente que la nécessité de renforcer le lien entre l’Homme et la Nature s’inscrit au-delà de son activité scientifique très spécialisée, elle développe aussi une voie de transmission de ses connaissances par les usages des plantes sauvages, et pratique des techniques thérapeutiques issues des traditions orientales, véritables médecines écologiques.
- Anneliese Depoux est co-directrice du Centre Virchow-Villermé, Université Paris Cité, docteure en Sciences de l’information et de la communication. Ses recherches portent principalement sur les enjeux de médiatisation des crises sanitaires liées aux dégradations de l’environnement, au changement climatique, et aux migrations . Elle est co-auteure de l’avant-dernier rapport du Lancet countdown. Elle est membre du bureau du Centre des politiques de la terre.
- Charlotte Halpern est politiste, chercheure au Centre d’études européennes et de politique comparée de Sciences Po. Ses recherches portent sur les transformations de l’action publique et la gouvernance territoriale. Elle est membre du bureau du Centre des politiques de la terre. Elle a co-dirigé l’ouvrage Villes sobres.
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