Le terme parrêsia signifie en grec ancien « franc-parler, liberté de parole, courage de dire la vérité ». Il met en évidence le lien qui peut unir le langage, le courage et la vérité. Il insiste sur la dimension éthique dans l’acte de parler et de penser, autrement dit l’implication de celui qui parle dans un énoncé qui prétend à la coïncidence du discours et de la vérité. La parrêsia est une manière de dire la vérité qui fait fi des conventions et de la retenue que requièrent les bienséances. Elle inflige à l’autre ou à l’institution le constat parfois amer d’une vérité qui n’est jamais bonne à dire. Elle peut causer une souffrance et plonger dans la honte.
Les études réunies dans ce volume explorent plusieurs aspects de la parrêsia telle qu’on a pu la considérer et la vivre dans l’Antiquité, à la Renaissance ou au siècle des Lumières.

À lire aussi

Dominique Rabaté « Les limites de l’empathie »

Dominique Rabaté « Les limites de l’empathie »

© éd. José Conti Peut-on vraiment se mettre à la place d’autrui, se prendre pour un autre ? Est-ce là le secret de la fiction, son opération particulière ? En lisant, nous ne cessons de régler le foyer de ce qui permet de nous reconnaître dans l’œuvre à laquelle nous...