Le ciné-club « Barberousse. Médecine et soin au cinéma » se poursuit en 2024 un samedi par mois à 10h30 au cinéma Nouvel Odéon, 6 rue de l’Ecole de médecine, Paris 6ème.

Ciné-club « Barberousse. Médecine et soin au cinéma » : 2024

Le ciné-club s’inscrit dans la démarche critique des humanités médicales visant à éclairer et à renouveler la pensée et les pratiques de soin. Il sollicite les ressources du cinéma pour rendre visibles et sensibles les enjeux de soin, au sens le plus vaste du terme. Les films projetés rappellent que nous sommes tous vulnérables et, à des titres divers, soignants et soignés. Ils font percevoir la nécessité, les valeurs et les difficultés du soin, comme l’avait fait A. Kurosawa dans son chef d’oeuvre Barberousse.  Les discussions interrogent les enjeux psychiques, éthiques et politiques du soin. Il ne s’agit pas d’illustrer un propos, mais de réagir, pendant les projections, chacun(e) dans son for intérieur, puis collectivement grâce à des échanges entre les organisateurs, les spectateurs et les invité(e)s. Les films, choisis pour leur capacité à mobiliser par eux-mêmes émotions et réflexions, sont ainsi partie prenante d’une recherche qui associe praticiens du soin (médical ou autre), spécialistes et professionnels du cinéma, philosophes et chercheurs en sciences humaines et sociales, spectateurs de tous horizons. 

Depuis sa création en 2017, le ciné-club a projeté plus de 45 films parmi lesquels Cléo de 5 à 7 d’A. Varda, Titicut Follies de F. Wiseman, Cris et chuchotements d’I. Bergman, La Mort de Dante Lazarescu de C. Puiu, A tombeau ouvert de M. Scorsese, Still the Water de N. Kawase, Elephant Man de D. Lynch, Arguments d’O. Zabat, La Fille inconnue de J.-P. et L. Dardenne, Million Dollar Baby de C. Eastwood, De chaque instant de N. Philibert, Jeanne et le garçon formidable d’O. Ducastel et J. Martineau, etc. 

 

 


Découvrez le Ciné-club Barberousse. Médecine et soin au cinéma


 

 

3 février 2024 : Un beau matin de Mia Hansen-Løve

Sandra, jeune mère qui élève seule sa fille, rend souvent visite à son père malade, Georg. Alors qu’elle s’engage avec sa famille dans un parcours du combattant pour le faire soigner, Sandra fait la rencontre de Clément, un ami perdu de vue depuis longtemps…

2 mars 2024 : Green boys d'Ariane Doublet (2019)

Green Boys pourrait être un « Petit Prince » du millénaire de l’exil. Alhassane, 17 ans, a quitté la Guinée et arrive seul en France après un éprouvant périple. Accueilli dans un village en Normandie, il rencontre Louka, 13 ans. Entre les deux garçons une amitié naît et s’invente jour après jour. Ce qui les sépare les lie tout autant que ce qui les unit. Durant l’été, ils construisent une cabane sur la falaise qui surplombe la mer. Comme une zone de liberté, elle sera un lieu secret de l’enfance et le refuge des blessures.

30 mars 2024 : Johnny Got His Gun de Dalton Trumbo (en lien avec l’exposition Le médecin face à la douleur au Musée d’histoire de la médecine)

Joe Bonham, un jeune soldat américain engagé pendant la Première guerre mondiale, est grièvement blessé, incapable de parler, amputé de ses quatre membres. Il est maintenu en vie par des médecins militaires qui croient à tort qu’il est inconscient. Adapté du roman antimilitariste du même nom publié par Dalton Trumbo en 1939, ce film, devenu un classique, propose une mise en perspective historique sur la médecine dans la guerre, mais aussi une réflexion éthique sur la demande de mort dans des situations d’extrêmes souffrance et dépendance.

Cette séance exceptionnelle est organisée en partenariat avec l’exposition « Le médecin face à la douleur 16e-18e siècles » qui se tiendra  au Musée d’histoire de la médecine, 12 rue de l’école de Médecine 75006 Paris, de mars à mai 2024.

Les discutantes seront Raphaële Andrault, chargée de recherche CNRS en philosophie et histoire des sciences (IHRIM-ENS Lyon) et Ariane Bayle, Professeure de littératures comparées, Université Jean Moulin Lyon 3, curatrices de l’exposition et autrices du webdoc « Le médecin face à la douleur » (https://medecin-et-douleur-16e18e.huma-num.fr)

1 juin 2024 : Sur l’Adamant de Nicolas Philibert

L’Adamant est un Centre de Jour unique en son genre : c’est un bâtiment flottant. Édifié sur la Seine, en plein cœur de Paris, il accueille des adultes souffrant de troubles psychiques, leur offrant un cadre de soins qui les structure dans le temps et l’espace, les aide à renouer avec le monde, à retrouver un peu d’élan. L’équipe qui l’anime est de celles qui tentent de résister autant qu’elles peuvent au délabrement et à la déshumanisation de la psychiatrie. Ce documentaire nous invite à monter à son bord pour aller à la rencontre des patients et soignants qui en inventent jour après jour le quotidien.

 

 

Discussions animées par François Crémieux, directeur général de l’Assistance-Publique Hôpitaux de Marseille, Jean-Michel Frodon, critique de cinéma et professeur associé à Sciences-Po, et Céline Lefève, Professeure de philosophie, co-directrice de l’Institut « La Personne en médecine » (Université Paris Cité). 

Tarif : 7 euros. En partenariat avec la revue Esprit et la Chaire Philosophie à l’hôpital de l’Hôtel-Dieu (AP-HP/ENS)

 

 

Le ciné-club « Barberousse. Médecine et soin au cinéma » a par ailleurs donné lieu à un cycle de 15 capsules vidéos consacrées à l’éthique du soin au cinéma :