Événements
Pour faire face au vieillissement de sa population, le Japon met en place le « plan 75 », un programme permettant d’accompagner les personnes âgées de plus de 75 ans pour se faire euthanasier. Un film d’anticipation qui rappelle le très grand Soleil vert de Richard Fleischer. Ce sera l’occasion d’évoquer la place faite aux personnes âgées dans notre société, ainsi que les valeurs morales en jeu dans les débats éthiques et politiques sur la fin de vie.
Animé par François Crémieux, directeur général de l’Assistance-Publique Hôpitaux de Marseille, Jean-Michel Frodon, critique de cinéma, professeur associé à Sciences-Po, et Céline Lefève, professeure de philosophie, co-directrice de l’Institut « La Personne en médecine » (Université Paris Cité).
Sans réservation. Tarif : 7 euros.
Avec Sylvie Fortin, professeur d’anthropologie à la l’université de Montréal et au CHU Sainte Justine à Montré
il y a quelques années déjà, le Québec se questionnait sur le « mourir dans la dignité ». Plus près de nous, avec la récente pandémie, mourir s’est avéré d’actualité. Mais au fait, que savons-nous de l’expérience du mourir de jeunes et de moins jeunes et de celle de l’accompagnement par les proches dans un contexte pluriel comme celui de la ville de Montréal ? À partir d’une étude qualitative menée auprès de plus d’une centaine de proches, nous interrogerons les trajectoires du mourir (et d’aide médicale à mourir) de personnes décédées à Montréal. Nous verrons comment le cycle de vie intervient dans ce mourir, tout comme l’accès aux soins (notamment palliatifs) et la relation de soin, les lieux de fin de vie et au final, les éléments qui participent à la « mort bonne » et son contraire.Sylvie Fortin est professeure titulaire au département d’anthropologie de l’Université de Montréal, à la Faculté de médecine (Dép. de pédiatrie) et au Centre de recherche du CHU Ste-Justine. Ses travaux portent notamment sur les défis de la pratique clinique, dont la fin de vie aujourd’hui. Elle a dirigé plusieurs numéros de revues d’anthropologie et de sciences sociales sur ces thèmes, ainsi qu’un ouvrage à paraître (aux Presses de l’Université de Montréal).
Informations/inscriptions : jc.mino475@gmail.com
Ce 5ème colloque « vie psychique à l’hôpital » a pour vocation, comme les précédents, de réunir les psychologues qui travaillent à l’hôpital général dans les services de soins somatiques afin de leur permettre de partager leurs pratiques cliniques et leurs pratiques de recherche. Mais cela implique aussi d’interroger leurs liens de travail avec les collègues d’autres disciplines. Car l’hôpital est un lieu où l’interdisciplinarité est indispensable en vue de donner les meilleurs soins possibles aux patients.
Mais quels soins ? Ou plus précisément, quels soins psychiques ? S’il ne fait aucun doute que souffrance somatique et souffrance psychique sont étroitement liés dans le parcours d’une maladie, quelle conception avons-nous de ce qui soigne sur le plan psychique ? Est-ce de pouvoir parler de la maladie et des traitements ? Est-ce de pouvoir parler de soi et de sa vie ? Est-ce plutôt, en deçà de la parole, la sollicitude, la bienveillance, l’attention pour le patient qui constituent plus fondamentalement encore le socle sur lequel se construit le soin psychique ? Et dans ce cas, quels liens se tissent entre le patient et le soignant, en particulier lorsque ce dernier est psychologue ? Accompagnement psychologique, relation de transfert, alliance thérapeutique ? Ces notions, comment s’appliquent-elles dans un lieu où le cadre, la demande, le désir sont caractérisés par le vacillement, l’incertitude, la diffraction ?