Anne Geisler – Bulletin de la société Théophile Gautier

Anne Geisler-Szmulewicz est MCF à l’IUT de l’université d’Évry et chercheuse rattachée au CERILAC. 

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Victor Hugo, à la fin de sa vie, se voyait aux côtés de Théophile Gautier, revendiquant l’appartenance à une même époque. Réagissant à la mort de Gautier, il écrivait à Catulle Mendès le 22 octobre 1872 : « Ce grand poète, ce grand artiste, cet admirable cour, le voilà donc parti ! Des hommes de 1830, il ne reste plus que moi. » Dans le cadre des célébrations des 150 ans de la mort de Gautier, le présent numéro se consacre à l’étude des relations croisées de Gautier et de Victor Hugo. Les neuf spécialistes des deux auteurs qui participent à ce volume montrent que les deux écrivains, que seulement neuf années séparent, ont construit dans leurs relations, leurs échanges et leurs points d’opposition, moins radicaux qu’on a pu le croire, les axes majeurs de la révolution romantique dans les arts. Les hiérarchies auxquelles l’histoire littéraire nous a habitués se voient bousculées : les postures du maître et du disciple, les catégories du majeur et du mineur sont ici dépassées, ou, plus exactement, elles sont travaillées en tonalités complémentaires, en nuances assorties sur un fond commun, celui de la revendication de la liberté dans l’art.

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