Cinématographe Lumière

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Les séances du « Cinéma de midi » offrent l’occasion de découvrir sur grand écran des films documentaires issus des fonds du département Son, vidéo, multimédia de la BnF. Cette saison, la programmation fait écho aux expositions Yitzhak Rabin / Amos Gitai et Baudelaire, la modernité mélancolique présentées à la Bibliothèque ; elle met aussi à l’honneur les sons du compositeur Pierre Henry qui a fait don de ses archives à la BnF. Et à l’occasion de la remise du prix Albert Londres à la BnF, lundi 15 novembre, est proposée une sélection de deux courts-métrages documentaires ayant reçu le prix Albert Londres lors des éditions précédentes.

Programme

 

  • Mardi 28 septembre 2021
    Grand auditorium 12 h 30 – 14 h

Autour de l’exposition Amos Gitai / Yitzhak Rabin
Projections-rencontres
À l’occasion de l’exposition Amos Gitai / Yitzhak Rabin, qui se poursuit allée Julien Cain jusqu’au 7 novembre 2021, une après-midi de projections est proposée à la BnF en présence du réalisateur. Des films de et sur Amos Gitai invitent à découvrir le processus créatif des œuvres du cinéaste, où fiction et documentaire sont en confrontation constante.
Amos Gitai a fait don des archives de son travail à la BnF en 2018.

« Habiter Israël »

Tous droits réservés, Anael Resnick et Laila Bettermann, 2015, 12 min Une logeuse israélienne invite ses deux locataires, réalisatrices du film, à prendre le thé dans son salon. Curieuses, elles l’interrogent sur sa maison… Sans se douter que leurs questions vont à la fois compromettre et rendre possible l’existence de ce film.

La Maison, Amos Gitai, 1980, 51 min
Histoire d’une maison dans Jérusalem-Est. Sur le chantier se succèdent, comme sur un théâtre, les anciens habitants, les ouvriers, l’entrepreneur, le nouveau propriétaire, les voisins de toujours. À chacun de leur récit correspond une nouvelle étape de construction de la maison, métaphore de la construction de l’identité israélienne et de ses contradictions.

En présence d’Amos Gitai (sous réserve)
Discussion animée par Alexia Vanhée, chargée de collections au département Son, vidéo, multimédia de la BnF, et Frédérique Berthet, maître de conférences en études cinématographiques à l’université de Paris

 

  • Mardi 19 octobre 2021
    Petit auditorium 12 h 30 – 14 h

Des images en noir et blanc se mêlent et se démêlent à loisir sur une bande-son faite de bruits, de vents, de rires, composée par Pierre Henry. Gérald Belkin, prend comme source d’inspiration un poème de Paul Mari, et livre un essai cinématographique sur Coaraze, un village du Midi de la France.

Aube, Jean-Claude Sée, 1950, 21 min
Aucun dialogue ni carton explicatif, seule subsiste la bande-son composée
par Pierre Henry. Aube de Jean-Claude Sée, poème visuel et sonore du désastre, propose une vision apocalyptique où les thèmes de la nature et de la ville s’entrelacent.

Les mobiles de Calder, Carlos Vilardebo, 1966, 18 min
Des formes géométriques remuent délicatement au gré des sons, une main peint des lignes de couleurs, un homme à la chemise rouge déambule dans cet univers délicat, ses mots sont mystérieux. Nous sommes au cœur de la création de l’artiste Alexander Calder.

En présence de Philippe Langlois, docteur en musicologie, directeur de la pédagogie et de l’action culturelle à l’Ircam ; discussion animée par Alexia Vanhée, chargée de collections au département Son, vidéo, multimédia, BnF, et Frédérique Berthet, maître de conférences en études cinématographiques à l’université de Paris.

 

  • Mardi 16 novembre 2021 
    Petit auditorium 12 h 30 – 14 h

Autour du prix Albert Londres : Raconter la guerre

À l’occasion de la remise du prix Albert Londres à la BnF lundi 15 novembre 2021, sélection de deux courts-métrages documentaires ayant reçu le prix Albert Londres lors des éditions précédentes.

Liban : au pays des morts vivants, Frédéric Laffont, Prix Albert Londres 1987, 13 min
Le quotidien d’un pays en guerre, ce ne sont pas seulement les morts et les blessés. Au fil des témoignages des Libanais se dessine un pays entier mis sous antidépresseurs pour survivre au milieu des bombes.

Rachida – lettres d’Algérie, Florence Dauchez, Prix Albert Londres 1994, 52 min
Rachida, mère de sept enfants aux destins divers, se confie à la réalisatrice Florence Dauchez. Sa famille, tiraillée entre libertés individuelles et poids des traditions, incarne les contradictions de l’Algérie.

 

  • Mardi 14 décembre 2021 
    Grand auditorium 12 h 30 – 14 h

Les curiosités esthétiques de Charles Baudelaire

En écho à l’exposition Baudelaire, la modernité mélancolique présentée sur le site François-Mitterrand jusqu’au 13 février 2022, cette séance propose deux courts-métrages documentaires en lien avec la figure et l’univers du poète.

Les Salons de Baudelaire, d’Atahualpa Lichy, 1969, 32 min (IPN – Archives Réseau Canopé)

Extraits des Salons, où Charles Baudelaire critique les œuvres exposées lors des salons d’arts parisiens de 1845, 1846 et 1859, sur de longs travellings dans le musée du Louvre, l’Hôtel de Lauzun ou le Petit Palais.

Le Peintre et le Poète  : Delacroix et Baudelaire, de Georges Régnier, 1959, 19 min

L’œuvre d’Eugène Delacroix, témoin du romantisme exaspéré qui s’est développé dans la première moitié du XIXe siècle, présentée à travers les textes de Charles Baudelaire.

En présence de Julien Zanetta, auteur de «Baudelaire, la mémoire et les arts»

Discussion animée par Alexia Vanhée, chargée de collections pour le cinéma documentaire (département Son, vidéo, multimédia, BnF), et Frédérique Berthet, maître de conférences HDR en études cinématographiques (université Paris Cité) et directrice adjointe du laboratoire Lettres, Arts et Cinéma (CERILAC).

Programmation préparée avec l’aide de Owen Le Bret, Doris Leon et Alexia Sanchez (Université Paris Cité)

 

  • Mardi 25 janvier 2022

Petit auditorium 12h30-14h

Mélancolie de la gravure

Rodolphe Bresdin : 1825-1885, de Nelly Kaplan (1962, 17 min)

De Rodolphe Bresdin Baudelaire a écrit : « Faute de talent, il avait du génie. » Nelly Kaplan nous convie à parcourir l’œuvre de ce graveur méconnu qui enthousiasma Joris-Karl Huysmans et André Breton.

Les Prisons imaginaires de Piranèse, de Bertrand Renaudineau (2014, 40 min)

Découverte des deux séries cauchemardesques des Prisons imaginaires du graveur vénitien Piranèse. Accompagné de textes de Baudelaire et d’autres poètes, un épisode de la collection « Impressions fortes » consacrée aux grandes œuvres de la gravure.

En présence de Bertrand Renaudineau, directeur de la société de production Gallix et réalisateur de programmes sur l’art. 

Discussion animée par Alexia Vanhée, chargée de collections pour le cinéma documentaire (département Son, vidéo, multimédia, BnF), et Frédérique Berthet, professeure d’études cinématographiques (université Paris Cité) et directrice adjointe du laboratoire Lettres, Arts et Cinéma (CERILAC).

Programmation préparée avec l’aide de Owen Le Bret, Doris Leon et Alexia Sanchez (université Paris Cité)
En partenariat avec l’Université Paris Cité et la Cinémathèque du documentaire.

 

  • Mardi 15 mars 2022

Petit auditorium, 12h30 – 14h

Paradis artificiels

Images du monde visionnaire, de Henri Michaux et Éric Duvivier (1964, 34 min)

Comment représenter les visions de personnes sous l’emprise de drogues hallucinogènes ? Essai de représentation graphique et cinétique par le poète Henri Michaux et le réalisateur de documentaires médicaux Éric Duvivier. Un film interdit par la censure à sa sortie.

Champignons et hallucinations, de Jean Lallier (1966, 30 min)

Document précieux sur l’expérience psychédélique en France, le film traite la prise de champignons hallucinogènes sous
l’angle historique, ethnologique mais aussi clinique et thérapeutique.

En présence de Juliette Naviaux, doctorante en Histoire et sociologie de la santé (université Lyon 2)

Discussion animée par Alexia Vanhée, chargée de collections pour le cinéma documentaire (département Son, vidéo, multimédia, BnF), et Frédérique Berthet, professeure d’études cinématographiques (université Paris Cité) et directrice adjointe du laboratoire Lettres, Arts et Cinéma (CERILAC).

 

  • Mardi 19 avril 2022

Petit auditorium, 12h30 – 14h

Premières fois à l’écran

Le voyage cinématographique de Gaston Méliès à Tahiti, de Raphaël Millet (2014, 51 min)

Gaston Méliès, frère du célèbre Georges, était également producteur et réalisateur. Il fut l’un des tout premiers à filmer la Polynésie française. Ce qui n’avait jamais été filmé à l’époque est déjà sur le point de disparaître.

Navajo film themselves: the Spirit of the Navajo, de Maxine et Mary Jane Tsosie (1966, 16 min)

En 1966, six étudiants Navajos se voient confier une caméra et apprennent à tourner leur premier documentaire. À travers une série de sept courts-métrages dont The spirit of the Navajo, ils renversent les rapports établis entre sujet qui filme et sujet filmé.

En présence de Thomas Mouzard, chargé de mission Ethnologie – PCI à la direction générale des Patrimoines, ministère de la Culture
Discussion animée par Alexia Vanhée, chargée de collections pour le cinéma documentaire (département Son, vidéo, multimédia, BnF), et Frédérique Berthet, professeure d’études cinématographiques (université de Paris) et directrice adjointe du laboratoire Lettres, Arts et Cinéma (CERILAC).
Programmation préparée avec l’aide de Owen Le Bret, Doris Leon et Alexia Sanchez (université de Paris)

 

  • Mardi 14 juin 2022

Petit auditorium 12h30-14h

Expédition au bout du monde

Ella Maillart – Double Journey, de Mariann Lewinsky et Bigini Antonio(2015, 41 min)

Composé de photos en noir et blanc et des images en couleur que l’exploratrice Ella Maillart tourna lors de son voyage en Orient entre 1939 et 1945, le film questionne le goût pour l’exotisme et la recherche de soi.

Lahemaa, de Leslie Lagier (2010, 14 min)

Quelles traces laissent les explorateurs du XXIe siècle ? Un journal, des bandes vidéo, des pellicules photo sont retrouvés dans la forêt de Lahemaa (Estonie).

En présence de Pascale Argod, membre de l’équipe de recherche Médiations, information, communication, art de l’université de Bordeaux, spécialiste des carnets de voyage
Discussion animée par Alexia Vanhée, chargée de collections pour le cinéma documentaire (département Son, vidéo, multimédia, BnF), et Frédérique Berthet, professeure d’études cinématographiques (université de Paris) et directrice adjointe du laboratoire Lettres, Arts et Cinéma (CERILAC).
Programmation préparée avec l’aide de Owen Le Bret, Doris Leon et Alexia Sanchez (université de Paris)

https://www.bnf.fr/fr/agenda/expeditions-au-bout-du-monde

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