Raphaël Cappellen, Amandine Mussou et Florence Lotterie sont enseignants-chercheurs à l’UFR LAC et membres de l’axe Thélème du laboratoire CERILAC.
© PUM
Objet avéré du dialogue des disciplines, le corps ivre fait partie à la fois des corps intéressant la plasticité de la représentation littéraire et des corps socialement problématiques. En effet, l’ivresse peut apparaître comme un moyen toléré de dépasser les bornes ou, à l’échelle individuelle, d’aménager les règles de la mémoire et de l’oubli de soi au profit de cette transgression. Le corps ivre met en jeu l’identité et ses modes de subjectivation, le rapport du corps et de l’esprit et celui du normal et du pathologique ; prompt au juron et au blasphème, lieu de la parole échappée, il interroge les normes tant laïques que religieuses du licite et de l’illicite, du tolérable et de l’obscène ou du « bas » ; et il est aussi un corps genré. De l’Antiquité aux Lumières, ce dossier de Littératures s’interroge sur les cadres et les codes de la « bonne » et de la « mauvaise » ivresse, au carrefour de l’histoire, de l’anthropologie, de la littérature et des arts.
- Titre : Littérature n°83 « Etats d’ivresse »
- Auteur : Raphaël CAPPELLEN, Florence LOTTERIE, Amandine MUSSOU (coord.)
- Éditeur : PUM, Université de Toulouse le Mirail
- Date de publication : 2021
- Nombre de pages : 200
- ISBN : 978-2-8107-0733-1
- Prix : 23 €