Paule Petitier est professeure des universités en littérature du XIXème siècle au sein de l’UFR Lettres, Arts et Cinéma. Ses recherches au CERILAC sont intégrées à l’axe EPH (Ecrire et penser avec l’histoire).

© DR

Au moment où la figure des sorcières revient en force par le biais de la culture féministe, l’historien Jules Michelet, avec La Sorcière paru en 1862, s’affirme comme l’un des inventeurs de ce mythe moderne mais aussi comme le précurseur de contestations tout à fait actuelles.
S’identifiant à sa Sorcière, Michelet, penseur bien souvent jugé hérétique, rompt avec une histoire classique et part en exploration dans le continent perdu de la sorcellerie, qui à son époque n’a pas encore donné lieu à de véritables recherches. Il s’appuie sur sa connaissance générale de l’histoire médiévale mais aussi sur la fiction, la poésie, le conte et le mythe pour reconstituer la figure de la sorcière. À travers elle, il évoque la femme créatrice, son rapport alternatif avec le monde naturel et dénonce le grand enfermement des femmes aux Temps modernes.

Paule Petitier, attentive à la richesse du texte de Michelet, en déploie le subtil feuilletage et les enjeux relatifs à la place des femmes dans le monde et l’histoire.

  • Titre : La pensée sorcière, Michelet 1862
  • Auteur : Paule Petitier
  • Éditeur : CNRS Éditions
  • Date de publication : 2024
  • Nombre de pages : 382
  • EAN : 9782271134028
  • Prix : 26 €