Une équipe de chercheuses et de chercheurs de l’Université Paris Cité, de l’Inserm, de l’AP-HP et d’Harvard, en partenariat avec l’entreprise Cardiologs du groupe Philips, emmenée par Laurent Fiorina (Université Paris Cité et Inserm), fait paraître une étude importante dans l’European Heart Journal. L’équipe a développé un réseau de neurones artificiels imitant le cerveau humain et permettant d’identifier, dans plus de 70 % des cas, les patients susceptibles de faire un arrêt cardiaque dans les deux semaines à venir.

L’intelligence artificielle, un espoir pour les patients susceptibles d’être victimes d’un arrêt cardiaque

Anticiper les arrêts cardiaques grâce à l’IA

Chaque année, plus de 5 millions de décès sont causés par la mort subite d’origine cardiaque. Une avancée majeure vient d’être réalisée grâce à l’intelligence artificielle : un réseau de neurones artificiels a été développé pour identifier les patientes et les patients à risque d’arythmie grave avant qu’un arrêt cardiaque ne survienne.

Un algorithme performant pour détecter les risques

Des chercheuses et des chercheurs de l’Université Paris Cité, de l’Inserm, de l’AP-HP et d’Harvard, en collaboration avec l’entreprise Cardiologs (groupe Philips), ont mis au point un réseau de neurones artificiels capable d’analyser des électrocardiogrammes (ECG) sur 24 heures. En s’appuyant sur plus de 240 000 ECG recueillis dans six pays, l’algorithme a permis d’identifier des signaux faibles annonçant un risque d’arythmie sévère. Il s’est révélé capable de détecter les patients à risque dans plus de 70 % des cas et ceux sans risque dans 99,9 % des cas.

Vers une intégration dans les dispositifs médicaux

Si la technologie est encore en phase d’évaluation, elle pourrait être intégrée à des outils comme les holters ambulatoires ou les montres connectées, facilitant ainsi la détection précoce des arythmies graves en dehors des structures hospitalières. Les chercheuses et les chercheuses souhaitent désormais tester leur modèle à travers des études cliniques prospectives afin de valider son efficacité et envisager son déploiement dans la pratique médicale. Cette avancée pourrait révolutionner la prévention des arrêts cardiaques et sauver de nombreuses vies.

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