La deuxième journée de rencontre et d’échange entre les structures de recherche de la Faculté Sociétés & Humanités aura lieu le 27 janvier 2023 sur le site Odéon et à distance.

Cette journée d’étude est organisée dans le cadre du projet facultaire « INTERLAB » dont le but est de permettre aux membres des 40 structures de recherche qui composent la Faculté S&H de se rencontrer pour mieux connaître leurs points communs ou leur complémentarité, afin de favoriser le développement de projets de recherche disciplinaires, pluri-disciplinaires ou interdisciplinaires. Le projet s’inscrit dans une démarche plus large souhaitée par les composantes de la faculté, et soutenue par l’équipe décanale, de « décloisonnement » des aires de recherches et d’incitation à des synergies coopératives entre les différentes structures.

Entrée libre pour tout public sans réservation

Ouvert à tous – participation possible :
  • en présentiel : Amphi Vulpian
    RDC site Odéon
    12 rue de l’école de Médecine 75006 Paris
  • en distanciel (lien zoom | ID : 834 8890 3467 | Code : 712519)

PROGRAMME

 

10h45 | Accueil

11h00 | Allocution de bienvenue et explication du projet INTERLAB

Sylvain Moutier, doyen de la Faculté Sociétés et Humanités
Marie-Orange Rivé, vice-doyenne Valorisation de la recherche, Plateformes et relations avec les unités de recherche de la Faculté Sociétés et Humanités 

11h15-12h30 | Session 1 | Table ronde

Vie des Labos de la Faculté Sociétés et Humanités : rattachements multi-tutelles, pluridisciplinarités et interdisciplinarités

Présidence : Sylvain Moutier, PR UFR IP, (LPPS)

Intervenants : 

  • Lydia Morlet-Haidara  directrice de l’Institut Droit et Santé (IDS – UMR S 1145), MCF HDR, UFR DEG
  • Véronique Petit,  PR UFR SHS, future DUA du Centre Population et Développement (CEPED – UMR 196 )
  • avec une présentation du  Centre de Recherche Médecine, Sciences, Santé, Santé mentale et Société (CERMES3 – UM 7, UMR 8211, UMR-S 988) (à confirmer)

Discutants :  Mathieu Arnoux, PR UFR  GHES, (LIED) ; Marie-Orange Rivé, MCF UFR LCAO (CCJ) ; Muriel Maurice, directrice du pôle recherche de la Faculté Sociétés et Humanités

 

Session 2 | Présentations

12h30 | Les approches empiriques du genre grammatical en français

Heather Burnett, Directrice de recherche CNRS, au LLF (Laboratoire de linguistique formelle, UMR 7110, CNRS-UPC-), UFR LING (Linguistique)

Discutant : Patricia Minacori, MCF UFR EILA, Centre de Linguistique Inter-langues, de Lexicologie, de Linguistique anglaise et de Corpus – Atelier de Recherche sur la Parole (CLILLAC-ARP)

Le genre grammatical est un des aspects les plus discutés de la langue française. Que l’on soit grammairien(ne), homme/femme politique, militant(e) féministe ou locuteur/locutrice intéressé(e), tout le monde a un avis sur l’utilisation du masculin dans un contexte générique (« Le directeur est élu pour un mandat de 3 ans »), l’accord avec les groupes mixtes (« Les hommes et les femmes sont partis »), ou les anciennes et nouvelles formes d’écriture inclusive (« les étudiant(e)s », « les étudiant·e·s », etc.). Ceci dit, les idées et les opinions sur le genre grammatical sont souvent alimentées plus par des impressions naïves et des idéologies autour du langage que par des données linguistiques concrètes.
Au Laboratoire de Linguistique Formelle (LLF, UMR 7110), nous menons un programme de recherche qui vise à éclairer ces questions en utilisant des études empiriques basées sur des expériences
psycholinguistiques et des études quantitatives de corpus. Nous présentons une échantillon de nos recherches récentes sur l’interprétation des syntagmes nominaux féminins et masculins, l’accord des adjectifs avec des noms de genres différents coordonnés, et l’écriture inclusive dans les universités parisiennes. Nous montrons comment les outils de la linguistique empirique peuvent dissiper les mythes autour du genre grammatical en français et alimenter les débats sociétaux sur le langage.

Références: 
Abeillé A., A. An  & A. Shiraïshi. 2018. L’accord de proximité du déterminant en français. Discours 22, 9542. 
Abeillé, A. An, & Hu. 2023. L’accord de proximité en genre : quelques considérations diachroniques. Discours 31.
An A. & A. Abeillé, 2022. Closest conjunct agreement of attributive  adjectives. Journal of French language studies 32: 273-300. 
Burnett H. & O .Bonami. 2019. Linguistic prescription, ideological structure, and the actuation of linguistic changes: Grammatical gender in French parliamentary debates. Language in Society 48: 65-93.
Burnett, H. & C. Pozniak, 2022. Political dimensions of Ecriture Inclusive in Parisian universities. Journal of Sociolinguistics 25: 808-831.
Pozniak, C. & H. Burnett. 2021. Failures of Gricean reasoning and the role of stereotypes in the production of gender marking. Glossa 6: 50.

 

13h15 | Moment de convivialité et d’échanges (Buffet – Café)

 

14h30 | Stratification sociale de l’écoute de musique enregistrée sur une plateforme de streaming

Thomas Louail, CR au CNRS, au laboratoire GéoCités (Géographie-cités , UMR 8504 – CNRS-UPC-EHESS-Paris 1 ), UFR GHES (Géographie, Histoire, Economie et Sciences sociales )

Discutant : Marie Salaun, PR, UFR SHS (Sciences Humaines et Sociales), URMIS (Unité de recherche Migrations et Sociétés, UMR 8245 – CNRS-UPC-IRD-Univ. Côte d’Azur)

L’objet du programme RECORDS est de mesurer et de modéliser la diversité des écoutes et des usages parmi les utilisateurs/utilisatrices d’une plateforme de streaming musical, Deezer. En particulier l’équipe cherche à mesurer la stratification sociale des écoutes sur une plateforme, à une époque où les catalogues d’œuvres accessibles sont quasi-infinis (il faudrait plusieurs vies pour écouter les 90M de titres hébergés sur Deezer), et où le prix n’est plus une barrière à l’accès à une immense variété de répertoires. Dans cette présentation je discuterai du dispositif d’enquête « mixte » élaboré pour mesurer les relations entre position et origine sociales des individus, et leurs goûts musicaux et écoutes sur Deezer. Je présenterai des résultats issus de la seconde vague d’enquête RECORDS, conduite auprès d’environ 1,200 personnes. Je tenterai aussi de montrer comment un dispositif d’enquête articulant données de plateforme, d’enquête et d’entretiens permet de mettre à jour les biais de participation à une enquête par websurvey, technique fréquemment utilisée et pourtant problématique.

 

15h15 | Que nous apprennent les mouvements des yeux sur le développement de l’enfant ?

Nadia Alahyane, Maîtresse de conférences en psychologie cognitive expérimentale, Laboratoire VAC (Vision Action Cognition, URP 7326), UFR IP (Institut de Psychologie)

Discutant :  Rémi Goasdoué, MCF,  UFR SHS, laboratoire Education Discours Apprentissages (EDA EA 4071)

Dès que nous ouvrons les yeux, nous sommes bombardés par une multitude de stimuli que nous ne pouvons pas traiter tous en même temps. Les mouvements des yeux, ou saccades oculaires, nous permettent de diriger le regard vers les stimuli les plus pertinents, sélectionnés selon nos buts (ex : lecture, recherche d’une personne dans une foule, saisie d’un objet) ou les contraintes de l’environnement (ex : apparition soudaine d’un objet). Produites avec une fréquence de 200 000 par jour, les saccades oculaires sont à la base de nos activités quotidiennes et constituent un socle sur lequel reposent nos apprentissages, notre connaissance du monde et nos interactions avec celui-ci. Les saccades sont présentes dès la naissance mais leurs performances continuent de s’améliorer pendant l’enfance et l’adolescence, en parallèle des changements développementaux anatomiques cérébraux et des stimulations de l’environnement.
L’objectif de la présentation est d’illustrer des résultats sur le contrôle oculomoteur au cours du développement, et de montrer en quoi la connaissance de ce contrôle oculomoteur permet de mieux comprendre non seulement l’exploration visuelle mais aussi le contrôle cognitif dans le cerveau en développement.

 

16h-17h | Discussion générale

Mathieu Arnoux, vice-doyen recherche de la FS&H

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