Quand
Lundi 8 novembre 2021 de 8h30 à 18h
Où
Centre Jacques Seebacher
Journée d’études de l’axe EMOI (Esthétique, Musique/Médias, Oralité, Image)

La suspension
Littéralement, tout d’abord, ce qui est suspendu : non pas seulement ce qui flotte mais ce qui est rattaché à une base, un cordon et maintenu dans un état d’impermanence, de figuration paradoxale, provoqué par un milieu instable.
Le suspens
Le suspens suppose un sentiment d’attente plus
ou moins angoissée ; le moment d’un récit, d’une œuvre dramatique ou romanesque qui la suscite
(le non conclusif : le Cliffhanger) Le suspens a d’ailleurs pour synonyme le suspense qui apparaît au xxe siècle, dans les années cinquante : qui tient en haleine
le spectateur ; appréhension, attente impatiente. Le suspensif
Propose d’associer ces deux termes à la pensée,
à la création et aux états qu’ils produisent sur l’être humain : la réflexion, l’angoisse, la rêverie…
Le suspensif décrirait de ce point de vue un art
du déséquilibre et des formes instables. Il exigerait de pouvoir endurer l’insécurité de la création,
les forces de déformation et d’égarement.
Les interventions ne dépasseront pas 15 minutes et seront suivies d’une discussion.
Programme
9 h : Introduction – présentation Evelyne Grossman
09 h 30 : La philosophie comme art de la suspension : suspendre l’émotion, suspendre son jugement, suspendre le monde Pierre Zaoui
10 h : Quand Edouard Manet s’incruste à l’image (La Flor, Mariano Llinás, 2018) Emmanuelle André
10 h 30 : Du suspens du suspense. De quelques théâtralités critiques mais discrètes Éliane Beaufils
11 h Pause
11 h 30 : Usages du Cliffhanger dans la franchise hollywoodienne contemporaine Gaspard Delon
12 h : Canard-lapin : la dialectique de la suspension et du surplomb dans Les Misérables de Ladj Ly Isabelle Barbéris
12 h 30 : Déjeuner
14 h : Les déséquilibristes : il n’y a jamais un seul fil. Louise Bourgeois, Ryusuke Hamaguchi et quelques autres Évelyne Grossman
14 h 30 : Chut ! Zut ! Tel ! Violences et potentialités du suspens Marik Froidefond
15 h : L’arrêt sur image comme opérateur réflexif dans le film de fiction Tatian Monassa
15 h 30 Pause
16 h : Le fantôme des nô de Zeami : un sujet en suspens Maxime Pierre
16 h 30 : Dans le pas suspensif de Gradiva Marc Goldschmit
17 h : L’image en veille ou la suspension de jeu dans ICO Diego Gachadouat Ranz
17 h 30 – 18 h: Discussion et viennoiseries
Informations pratiques
Campus Grands Moulins, Paris 13ème
9 rue Thomas Mann
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