Intéressée par la poésie waka du début et du milieu de l’époque de Heian, Lise BÉNÉZET a obtenu en 2021 son diplôme de master en Langue et Littérature japonaises à l’Université Paris Cité après avoir passé un an au Japon (Université du Kansai). Dans la continuité de ses recherches de master, elle prépare actuellement une thèse sur les séries poétiques d’Izumi Shikibu au sein de l’Ecole Doctorale 131 sous la direction de Daniel Struve (CRCAO).

Mémoire : Les “Cinquante poèmes“ d’Izumi Shikibu : L’absence comme matière poétique

Sous la direction de Daniel Struve (CRCAO)

Ce mémoire propose une traduction suivie d’un commentaire des « Cinquante poèmes » d’Izumi Shikibu (fin Xème-début XIème), dame de cour célèbre pour son talent poétique et sa vie tumultueuse. Composés après la mort de son amant le prince Atsumichi (981-1007), cette série complexe traite de la disparition de l’être aimé au travers de cinq sections correspondant à différents moments d’une journée passée à pleurer le défunt. Le traitement poétique de l’absence constitue l’objet du travail de Lise Bénézet qui mène notamment une analyse de la spatialité et de la temporalité des « Cinquante poèmes » mais aborde également la question de l’inscription de ces derniers au sein du canon littéraire de l’époque de Heian ainsi que celle de leur dimension transtextuelle. Mettant en évidence les caractéristiques innovantes de la série d’Izumi Shikibu, cette étude interroge la catégorisation habituelle des « Cinquante poèmes » en tant que poèmes de deuil (banka) et ouvre une réflexion sur le lien unissant le désœuvrement (tsuredzure) et la création poétique.

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