Une étude internationale, menée sous la direction de la Pr Isabelle Mahé (Université Paris Cité, AP-HP), révèle qu’un traitement prolongé à dose réduite d’apixaban est aussi efficace et mieux toléré qu’une dose pleine chez les patientes et les patients atteints de cancer traités pour un événement thromboembolique veineux (TEV). Publiés dans le New England Journal of Medicine et présentés au congrès de l’American College of Cardiology, ces résultats pourraient faire évoluer les recommandations médicales internationales.

Une étude d’envergure internationale

Cet essai clinique académique, le premier du genre, a été mené entre 2018 et 2024 dans 136 centres en Europe et au Canada. Il a inclus 1 766 patientes et patients atteints d’un cancer actif, dont 65,8 % présentaient des métastases et 81,2 % suivaient un traitement anticancéreux. L’objectif était d’évaluer l’efficacité et la tolérance d’une dose réduite d’apixaban au-delà des six premiers mois de traitement anticoagulant.

Des résultats prometteurs pour la prise en charge des patients

Les conclusions de l’étude montrent que la dose réduite d’apixaban réduit de 25 % le risque de saignements cliniquement significatifs sans augmenter le risque de récidive de maladie thromboembolique veineuse. Cette avancée pourrait modifier les pratiques médicales en encourageant l’adoption d’un traitement prolongé à dose réduite chez les patientes et patients atteints de cancer ayant déjà reçu six mois d’anticoagulation. Une mise à jour des recommandations internationales est attendue afin d’améliorer la prise en charge de ces patientes et patients vulnérables.

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