Sage-femme et doctorante en santé publique à l’Inserm, Marianne Jacques réalise une thèse en épidémiologie périnatale sur « les soins inappropriés lors de l’accouchement et la dépression du post-partum (DPP) » à Université Paris Cité. Un projet à la croisée de plusieurs priorités de santé publique : l’amélioration des soins maternels et néonatals, la meilleure connaissance du vécu des mères et la prévention de la DPP.

Marianne Jacques lauréate de la Bourse de Recherche en Maïeutique de la Fondation Mustela

© Fondation Mustela

La dépression du postpartum (DPP) constitue une problématique de santé publique bien identifiée et largement traitée dans le cadre de la Commission des 1000 premiers jours. Elle a d’ailleurs entraîné l’institution, en France, d’un entretien postnatal obligatoire depuis l’été 2022. En outre, la problématique des violences obstétricales et soins inappropriés durant l’accouchement – comme des interventions médicales sans consentement de la femme – a fait l’objet d’un rapport au Haut Conseil à l’Égalité entre les femmes et les hommes – et de recommandations récentes de l’OMS. Mais les connaissances actuelles sur ces deux problématiques – et les liens qu’elles entretiennent – demeurent insuffisantes.

Or elles sont centrales dans la pratique quotidienne des sages-femmes et la vie des familles. La recherche de Marianne Jacques s’appuiera sur les données de l’Enquête nationale périnatale (ENP) réalisée en 2021. Pour la première fois, la jeune femme pourra ainsi étudier les prévalences des soins inappropriés lors de l’accouchement et de la DPP deux mois après. Elle pourra ainsi rechercher les mécanismes unissant ces deux phénomènes. Enfin, elle souhaite identifier des pistes d’amélioration des soins proposés aux femmes dans les maternités françaises, à la fois en termes institutionnels et de prise en charge.

Lire l’interview de Marianne Jacques sur le site de la Fondation Mustela 

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