C’est avec une grande émotion que nous vous informons du décès de Marina Pretolani, directrice de recherche à l’Inserm et directrice du laboratoire Physiopathologie et épidémiologie des maladies respiratoires, situé à l’hôpital Bichat de Paris (unité Inserm 1152 / Université Paris Cité).

© Inserm

D’origine italienne, Marina Pretolani considérait la France comme sa seconde patrie. Après une thèse dédiée aux maladies respiratoires dans le cadre de maladies allergiques soutenue à l’Université de Milan, elle rejoint en 1984 la France pour un stage post-doctoral à l’hôpital Antoine Béclère de Clamart, à l’époque dirigé par le Pr Jacques Benveniste.

Elle rejoint ensuite l’Institut Pasteur en 1986 dans l’équipe Inserm du Professeur Boris Vargaftig, consacrée aux mécanismes de l’inflammation dans l’asthme. Elle y restera durant quatorze années au cours desquelles elle côtoie de nombreuses personnalités éminentes du monde de la recherche et devient une experte internationalement reconnue de l’allergie et de la réponse immunitaire dans le poumon.
Ressentant l’envie et le besoin de se confronter de façon plus directe à la pathologie humaine, elle donne un nouveau tournant à sa carrière en rejoignant officiellement l’Inserm, suite à sa réussite au concours des directeurs de recherche en 1998. Sa nouvelle aventure se déroule dans l’unité du Pr Michel Aubier, sur le campus hospitalier Bichat de Paris.

Directrice d’équipe, puis directrice de l’unité, elle y poursuit son objectif affiché de rapprocher sa recherche fondamentale du patient à une recherche plus translationnelle. Elle relève avec brio ce défi et s’impose comme une experte de la physiopathologie de l’asthme, développant avec le Pr Aubier le concept de remodelage bronchique. Ses travaux ont notamment permis d’expliquer le mode d’action des thérapeutiques innovantes tels que la thermoplastie bronchique ou les inhibiteurs de l’Interleukine-5.

Reconnue pour sa rigueur et son exigence, Marina Pretolani était extrêmement respectueuse du travail de ses collaborateurs, et notamment des ingénieurs, techniciens et étudiants de son équipe. Investie dans la vie de l’Inserm, elle a notamment été membre, à deux reprises, d’une des commissions scientifiques spécialisées de l’Institut, où elle n’avait pas d’égal pour défendre les dossiers des candidats.
L’Inserm tient à adresser à l’ensemble de ses proches et de ses collaborateurs ses plus sincères condoléances.