L’évaluation du risque suicidaire est une étape essentielle de l’entretien psychiatrique. Savoir interroger un patient en ce qui concerne ses idées suicidaires est une compétence médicale fondamentale. 

Debriefing d’une session de simulation 

© Université Paris Cité

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), plus de 800 000 personnes meurent de suicide chaque année. C’est pourquoi, dans le cadre de leurs études, les étudiants de 5e année de médecine (DFASM2) d’Université Paris Cité sont invités à participer à un atelier de simulation au Centre de simulation de la Faculté de Santé.

Au cours de cet atelier, les étudiants réalisent trois entretiens avec des patients standardisés présentant des pathologies psychiatriques typiques (épisode dépressif caractérisé, trouble obsessionnel compulsif, épisode maniaque avec caractéristiques psychotiques). Chaque étudiant mène un entretien et observe les deux autres entretiens derrière une vitre sans tain. Chaque entretien est suivi d’un débriefing mené par un superviseur en présence du patient standardisé et de tous les étudiants du groupe. Avant et après l’atelier, les étudiants complètent un questionnaire concernant leur difficulté et leur capacité perçues à interroger les patients sur leurs idées suicidaires.

Cet exercice de simulation permet aux étudiants d’être confrontés à des situations quasi-réelles dans un environnement immersif. Plusieurs études ont rapporté une amélioration de la confiance des étudiants dans leur capacité à conduire une évaluation des idées suicidaires suite à une formation utilisant la simulation avec des patients standardisés par rapport à un cours magistral. La formation par la simulation est également associée à une meilleure connaissance du risque suicidaire et à une plus grande satisfaction des étudiants.

Pour en savoir plus, retrouvez l’article « Intérêts d’un atelier de simulation avec des patients standardisés pour la formation à l’examen du risque suicidaire » par Hugo Peyre, Pierre A. Geoffroy, Sarah Tebeka, Pierre-Francois Ceccaldi, Patrick Plaisance

À lire aussi

La recherche avance sur le traitement de la maladie rénale chronique

La recherche avance sur le traitement de la maladie rénale chronique

On estime que environ 10 % de la population adulte souffre d’une maladie rénale chronique (MCR), c’est à dire plus que 850 millions de personnes dans le monde. Il est donc fondamental que la recherche scientifique focalise ses efforts sur cette pathologie. Seule la compréhension des mécanismes de base à l’origine de la progression de la MRC pourrait permettre d’identifier des thérapies efficaces et des bio-marqueurs susceptibles d’améliorer la prise en charge des patients atteints d’une MRC. Ceci est l’objectif des travaux de recherche de deux équipes de l’Institut Necker Enfants Malades (Université Paris Cité, INSERM, CNRS). 

Simulation en santé : mieux former pour mieux soigner

Simulation en santé : mieux former pour mieux soigner

Cette formation qualifiante est organisée par le centre de simulation en santé iLumens d’Université Paris Cité, situé au cœur de Paris à Saint Germain des Près. Destinée à l’ensemble des professionnels de la santé, elle aborde la sensibilisation à l’erreur médicale, au facteur humain, à la pédagogie par simulation, la conception et la programmation de scénarios ainsi que l’art des débriefings.