La Faculté de Santé organise des amphis de garnison à chaque fin d’année universitaire. Les grands admis du parcours d’accès spécifique santé (PASS) et des licences à mineure accès santé (LAS) sont conviés pour exprimer tout haut leurs souhaits de poursuite d’études, en un lieu qui garantit l’équité du classement et la transparence de la procédure.

Amphi de garnison du vendredi 28 juin 2024 à la Faculté de Pharmacie

Les amphis de garnison : réunir toutes les étudiantes et tous les étudiants au même moment dans un souci de justice et d’équité

Les études de santé sont très sélectives. Le classement à l’issue de la première année détermine les possibilités de choix des étudiantes et des étudiants dans les différentes filières de poursuite d’études en santé. Atteindre un rang élevé permet d’avoir le choix entre la médecine, la pharmacie, l’odontologie, la maïeutique, les études de masso-kinésithérapie, de soins infirmiers, de pédicurie-podologie, et d’orthoptie. Les possibilités se restreignent à mesure que les premières et les premiers occupent les places qu’ils désirent.

Depuis la mise en œuvre de la réforme PASS /LAS durant l’année universitaire 2020-2021, le nombre de promotions de première année pouvant accéder à une deuxième année en santé a été démultiplié, tandis que le classement doit demeurer unique. La nécessité de classer et de réunir les étudiantes et les étudiants admis aux premiers rangs se fait donc plus pressante. Les amphis de garnison représentent la solution à ces difficultés. En un lieu unique, durant un moment circonscrit, à huis clos, les grandes et les grands admis de chaque promotion sont convoqués pour venir exprimer oralement leur souhait de poursuite d’étude, face au Doyen ou à un Vice-Doyen de Santé. L’attribution des places est effectuée de manière transparente, en présence de l’ensemble des lauréats de la promotion.

Les amphis de garnison : une tradition perpétuée

Cette solution, utilisée dans les filières médicales depuis des décennies, est issue de l’armée, et plus précisément de l’École militaire de Saint-Cyr. Elle visait à affecter les jeunes officiers à une garnison militaire et se produisait dans l’amphithéâtre principal de l’école.

Garantissant la transparence et l’équité pour l’attribution des places les plus convoitées, l’amphi de garnison demeure source de stress pour les étudiantes et les étudiants. Être appelé à venir exprimer son vœu devant tout le monde peut être impressionnant. Pour autant, les solutions alternatives sont loin de faire l’unanimité. Durant la pandémie, des amphis de garnison ont été organisés en ligne, lors de visioconférences dématérialisées. Celles et ceux qui y ont participé ont soulevé de nouvelles problématiques : il est plus difficile d’interroger les organisateurs en ligne que dans un amphi, et des mécompréhensions peuvent s’installer alors qu’elles pourraient être immédiatement levées. Le stress demeure bien présent, il s’incarne dans la peur d’avoir manqué une information importante, et l’angoisse de la panne informatique.

L’amphi de garnison reste donc plébiscité, et la tradition des carabins se perpétue. Les étudiantes et les étudiants savent se saisir de cette occasion pour en faire un moment de célébration, dans un esprit à la fois concentré, respectueux et festif. Il est parfois bon de pouvoir compter sur une célébration collective pour accompagner les moments cruciaux d’une existence.

 

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