Stocker
Le stockage des jeux de données est une étape très importante du cycle de vie des données et intervient à différents moments au cours de la vie d’un projet. Le stockage des données intervient au cours du projet de recherche tandis que l’archivage à long terme ou la conservation pérenne intervient à la fin de ce dernier.
Les données collectées ou réutilisées sont stockées et décrites dès le début du projet jusqu’à la diffusion des résultats. Il est conseillé d’utiliser un espace de stockage sécurisé, si possible institutionnel.
Pour le stockage, il est recommandé :
- De centraliser ses données au sein d’un espace de stockage sécurisé et sauvegardé.
- D’adopter la règle du 3-2-1: 3 copies de vos sauvegardes ; 2 supports différents ; 1 copie à distance (au moins).
À Université Paris Cité, il est possible d’utiliser NextCloud, le cloud institutionnel d’Université Paris Cité, pour les documents et données légères. Il est adapté au travail collaboratif et permet de stocker des données simples et peu volumineuses. Il est recommandé d’installer le client sur son ordinateur. MyCore (pour le CNRS) et iBox (pour l’Inserm) sont deux autres solutions de stockage proposées par des institutions de recherche partenaires.
Si le projet comporte des données sensibles (données à caractère personnel, données de santé notamment), cette partie peut être complétée à l’aide des recommandations du Délégué à la Protection des Données, en lien avec les services proposés par les institutions partenaires du projet. Contact : dpo[a]u-paris.fr
Sur les questions de stockage, la DSIN d’Université Paris Cité peut être sollicitée : assistance.dsin[a]u-paris.fr
Pour les sciences humaines et sociales, Huma-Num propose des solutions de stockage sécurisées. Le Centre des humanités numériques d’Université Paris Cité peut vous accompagner vers les services Huma-Num. Contact : recherche.dbm[a]listes.u-paris.fr.
Pour aller plus loin :
- Le site de la CNIL
- Guide pour la recherche pour les sciences humaines et la protection des données à caractère personnel
- Le carnet de recherche Ethique & droit
Archiver et conserver à long terme
Toutes les données collectées, produites et réutilisées dans le cadre d’un projet de recherche ne sont pas à conserver indéfiniment. Un tri est à réaliser afin de distinguer les données à conserver car elles représentent un intérêt scientifique, juridique ou historique, des données pouvant être détruites car ne présentant pas d’intérêt sur le long terme.
Dans le cadre de ce tri, il est nécessaire de prendre en compte l’intérêt de réutilisation des données pour d’autres projets de recherche, la conservation des données pour valider des résultats, leur facilité à être reproduites ou non, leur coût, etc.
Pour déterminer les durées de conservation et les modalités de tri de vos données, vous pouvez vous aider du référentiel des durées de conservation des données (DoRANum). Vous pouvez également vous appuyer sur le service archives de votre structure, Contacter le département des Archives pour Université Paris Cité : archives.daj[a]u-paris.fr.
Pour en savoir plus :
- Site web du Département des Archives d’Université Paris Cité
- Stockage et archivage : fiche synthétique (DoRANum)
- Les trois niveaux de sauvegarde des données de la recherche (DoRANum)
Mesures de sécurité pour les données sensibles pouvant être mises en œuvre
Si votre projet, prévoit la collecte et l’utilisation de données à caractère personnel, contacter le Délégué à la Protection des Données (DPO) désigné pour l’UMR (DPO de l’une des tutelles) avant toute opération de collecte de données.
Mesures de sécurité pour les données sensibles pouvant être mises en œuvre :
- Respect de la charte informatique et/ou de la politique des systèmes d’information (PSSI) de l’établissement.
- Configuration de droits d’accès attribués aux membres de l’équipe de recherche
- Contrôle d’accès logique aux supports numériques contenant les données (authentification des utilisateurs et traçabilité des accès) et la mise en œuvre de protection de sécurité logique (par ex. : antivirus).
- Contrôle d’accès physique aux données (par ex. : interphone, badge ou code d’accès aux locaux, lecteur biométrique, serrure, antivol, armoire fermée à clé).
- Partage sécurisée à distance des fichiers entre les membres (par ex. : chiffrement des fichiers lors des envois, utilisation d’un canal sécurisé de transfert/partage des fichiers comme FileSender).
- Mesures techniques spécifiques à la sécurité des données les plus sensibles : protection des fichiers par mot de passe, chiffrement des fichiers ou du disque dur, utilisation de conteneurs sécurisés, etc.
- Mesures de restauration des données en cas de perte de données (systèmes de sauvegardes pour restauration d’une précédente version des données, etc.).
- Pour les données existantes sur support papier ou pour les copies des données sur des supports amovibles (disques durs externes par ex), préciser de quelle manière ces supports sont conservés de manière sécurisée (dans un tiroir fermé à clef, au sein de l’établissement ou non, chiffrés ou protégés par mot de passe par ex.)
- Contrôle de l’intégrité des données (« journal des évènements sur les données », etc.)
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