Recommandations

Les publications constituent l’un des trois piliers de la science ouverte. Université Paris Cité s’engage à la mise en oeuvre de l’accès ouvert par le dépôt systématique sur HAL et une série d’actions et de recommandations. Cliquez sur + à côté du pilier Publications pour connaitre les engagements et les actions clefs de la feuille de route pour la Science ouverte d’Université Paris Cité.

Publier en accès ouvert

Comme le précise la feuille de route science ouverte, Université Paris Cité recommande à l’ensemble de sa communauté de publier en accès ouvert, qu’il s’agisse d’articles de revue, de chapitres d’ouvrage, d’actes de conférence ou de toute autre forme de publication.

The literature that should be freely accessible online is that which scholars give to the world without expectation of payment. Budapest Open Access Initiative, 2002

Des outils pour publier en accès ouvert

L’accès ouvert ne s’oppose pas à l’accès restreint : si la revue dans laquelle vous avez publiée n’est pas en accès ouvert vous pouvez  appliquer la loi pour une République numérique (2016) et déposer dans HAL votre manuscrit auteur accepté pour publication (voir le guide d’application de la loi sur le site du Comité pour la Science ouverte).

Les revues intégralement en accès ouvert sont indexées dans le Directory of Open Access Journal (DOAJ). Vous pouvez le parcourir par disciplines afin d’identifier les revues de vos prochaines publications.

Concernant les ouvrages et monographies vous trouverez une liste d’éditeurs autorisant l’accès ouvert dans le Directory of Open Access Book (DOAB). Pour les chapitres d’ouvrage la politique de certains éditeurs est décrite dans l’archive ouverte HAL

Plus globalement, si les modalités de dépôt en archive ouverte ne sont pas satisfaisantes vous pouvez négocier un avenant au contrat éditeur (voir des exemples sur le site Couperin). La science ouverte appelle une évolution de l’écosystème de production scientifique, interpeller un éditeur pour modifier un contrat restrictif à l’égard de l’accès ouvert c’est contribuer à la science ouverte.

Attention aux frais de publication (APC)

Certaines maisons d’édition (publisher) se sont adaptées au mouvement de la science ouverte et peuvent demander aux auteurs de payer des frais de publication (Article Processing Charge : APC) pour publier directement en accès ouvert. Cette adaptation ajoute une nouvelle source financière dans l’écosystème d’édition scientifique déjà très onéreux (en France les dépenses annuelles pour accéder et pour publier sont estimées entre 100 et 150 Millions d’€uros).

Éviter les APC des revues hybrides

Les frais de publication sont problématiques si la revue a également recours à des abonnements. Ces revues, qualifiées “d’hybrides”, possèdent alors deux sources financières, des frais de publication payés pour publier en accès ouvert (« pay to publish ») et des abonnements payés pour accéder au contenu (“pay to read”). Université Paris Cité s’aligne avec le Comité pour la Science Ouverte et demande à sa communauté « publiante » de ne pas payer ces options d’accès ouvert. Publier en accès ouvert dans les revues hybrides reste possible en appliquant la loi pour une République numérique avec un dépôt de la version appropriée dans l’archive ouverte HAL (voir exemple dans HAL)

Éviter les APC déraisonnables

L’écosystème des publications scientifiques est dominé par un oligopole qui impose ses règles, en déterminant le coût d’accès à la littérature scientifique (voir The Oligopoly of Academic Publishers in the Digital Era). Un des facteurs essentiel du mouvement de l’open access initié dans les années 2000 réside justement dans la hausse des prix des abonnements pratiqués par l’oligopole : ces prix évoluent bien plus vite que les budgets des établissements de recherche (voir la vidéo Open Access Explained!). Si les APC peuvent être une solution, rien ne nous garantit qu’ils ne subiront pas eux aussi une inflation similaire. Ces dernières années (2020) nous avons ainsi vu des prix d’APC s’envoler (9,5k€ pour Nature). Pour comparaison, le prix moyen des APC référencés dans l’initiative OpenAPC est de l’ordre de 2000€. Parallèlement, des plateformes œuvrant à l’accès ouvert estiment que des frais de publication raisonnables sont de l’ordre de 50€ par page (voir le site de la Fair Open Access Alliance). Le montant des APC variant selon les disciplines, le but n’est pas de fixer un seuil, mais d’alerter la communauté sur la hausse de ces prix et de ne pas contribuer à celle-ci.

Déposer dans l’archive ouverte HAL

Les archives ouvertes forment avec les plateformes éditoriales les objets centraux de l’accès ouvert. Elles permettent de pérenniser l’accès aux publications et par la même d’augmenter la visibilité du chercheur, de son unité et de l’université.

L’université recommande un dépôt systématique dans HAL de toutes les publications portant la signature Université Paris Cité. Cette recommandation porte sur le contenu des publications, le texte intégral, et non seulement sur les données bibliographiques.

Voir la page HAL UP sur ce portail science ouverte

S’investir dans des solutions éditoriales ouvertes

L’accès ouvert ne peut se résumer à la mise à disposition gratuite des publications. À une échelle globale ce mouvement concerne également le contrôle du système de production des publications scientifique. La science ouverte peut ainsi être comprise comme un mouvement ayant pour but de redonner le contrôle de ce système à la communauté scientifique elle même, afin par exemple d’éviter la hausse des prix des frais de publications (APC). Cet engagement peut se faire de différentes façons. Par exemple en privilégiant les comités de relecture des revues en accès ouvert (voir l’initiative nofreeviewnoreview.org/) ; ou auprès des comités éditoriaux en sensibilisant sur les possibilités de basculer vers des modèles propres à l’accès ouvert (voir la Fair Open Access Alliance) ; ou encore dans l’utilisation de plateformes innovantes (comme Peer Community In ou Review Commons)

Attention aux revues prédatrices

Les revues prédatrices sont portées par des entreprises qui profitent à la fois de la pression académique pour publier (symbolisée par l’expression « publish or perish ») et du mouvement de la science ouverte, en proposant aux chercheurs de publier rapidement moyennant des frais de publication à bas coût. La crise Covid a mis en lumière par exemple la revue Asian Journal of Medicine and Health. Comment les repérer ? Il y a dix ans il était d’usage d’avoir recours à des listes, mais celles-ci posent maintenant problème car l’édition scientifique est en perpétuelle évolution et d’autre part une définition absolue des revues prédatrices n’est pas envisageable (voir ‘there is no black and white definition of predatory publishing). La meilleure façon de les identifier est de se questionner sur les éléments qui participent à la qualité scientifique d’une revue : éditeurs, comité de relecture, auteurs, articles publiés…. Des outils comme le Think Check Submit et le plus récent Compass to publish sont là pour aider la communauté scientifique à les identifier.

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