[ENQUÊTE] Tout savoir sur l’offre et la demande en langues à Université Paris Cité

Issu des Contrats d’Objectifs et de Moyens 2021 et 2022 de la Faculté Sociétés & Humanités, le rapport CARTOLANGUES est le fruit d’une enquête menée durant l’année universitaire 2022-2023 ayant pour objectif de présenter une vision globale de l’offre et de la demande en langues pour les non-spécialistes de la discipline à Université Paris Cité.

L’étude couvre une vaste population, incluant les étudiantes et étudiants, le personnel, les doctorantes et doctorants, permettant ainsi une appréhension complète des besoins et des pratiques linguistiques au sein de l’établissement. Le rapport débute par un état des lieux de l’offre en langues pour non-spécialistes proposée à Université Paris Cité, suivi d’une analyse des besoins et attentes en langues des étudiantes et étudiants (hors doctorants), basée sur un questionnaire pour lequel 3571 réponses ont été collectées (facultés de Santé, Sciences et Sociétés et Humanités incluses).

Ces résultats mettent en lumière un intérêt prononcé des étudiantes et étudiants interrogés pour l’apprentissage des langues, avec seulement 11% des participants n’exprimant pas cette volonté, et une demande pour 87 langues différentes. Parmi celles-ci, le coréen, le japonais, ainsi que les langues germaniques autres que l’allemand et l’anglais, ont enregistré une demande importante. L’anglais et l’espagnol se démarquent comme les langues les plus demandées et suivies en cours à Université Paris Cité. De plus l’apprentissage des langues à l’université est perçu, de manière quasi-unanime par les étudiantes et étudiants interrogés, comme un vecteur facilitant leur vie professionnelle actuelle ou future.

L’enquête a également porté une attention particulière aux besoins des doctorantes et doctorants, avec 351 réponses exploitables au questionnaire à destination de ce public. En tout 44 langues sont souhaitées par les doctorantes et doctorants interrogés. Il est à noter que 43,77 % des répondants déclarent que la langue d’échange au sein de leur laboratoire n’est pas leur langue maternelle, alors même que le français est utilisé comme langue d’échange par 84,66 % du panel. De plus, 75,40 % des répondants étrangers expriment leur intérêt pour des formations en Français Langue Étrangère (FLE), soulignant ainsi l’importance accordée aux formations doctorales comme un soutien bienvenu dépassant les seuls besoins rédactionnels. Bien que la majorité des participants rédigent leur thèse en français, suivi par l’anglais, la langue de rédaction ne correspond à la langue maternelle que pour un peu plus de la moitié du panel (51,44 %). Les impératifs liés à la recherche scientifique constituent la principale motivation guidant les aspirations linguistiques des doctorants interrogés.

Les étudiants de la licence au master expriment un intérêt marqué pour le développement de leurs compétences orales (59,12%), tandis que les doctorants soulignent un besoin important d’accompagnement lié à la compréhension et à l’expression écrite (capacité à rédiger des articles scientifiques, notamment en anglais).

Concernant le personnel, qu’il s’agisse des membres administratifs ou du corps enseignant et de recherche, un total de 594 réponses exploitables a été recueilli via un troisième questionnaire. Comme pour les doctorants, la demande en langues porte sur 44 langues différentes. Parmi les répondants, 23,10 % ont indiqué avoir suivi un cours de langue (principalement en anglais) à Université Paris Cité ou dans les établissements fondateurs. Les motivations avancées par les membres du personnel interrogés pour suivre des cours de langues à l’université comprennent entre autres le droit à la formation, la communication avec les homologues étrangers, le développement des activités de recherche et l’accueil des étudiants internationaux.

En fin de rapport sont formulées des réflexions basées sur les bonnes pratiques d’autres universités en fonction des défis identifiés à Université Paris Cité en matière de langues. Ce rapport sera complété par les recommandations du Groupe de Travail sur l’architecture de l’enseignement et de l’apprentissage des langues à Université Paris Cité.