15 Rue Hélène Brion
75013 Paris
Colloque organisé par Déborah Cohen, Vincent Gay, membre du LCSP (Laboratoire de changement social et politique), Isabelle Matamoros et Federico Tarragoni, co-directeur du LCSP.
Ce colloque souhaite mettre le concept de subjectivation politique à l’épreuve de la réalité sociale, en réunissant les enquêtes de terrain, les recherches historiques, les observations ethnographiques qui s’en sont emparées dans les dix dernières années : il vise donc à réunir les recherches et, en particulier, les recherches les plus récentes qui, familières de ce concept, l’ont reformulé pour en faire une hypothèse d’analyse des processus concrets. Il s’adresse aux politistes, sociologues, anthropologues, ethnologues et historien.ne.s, ainsi qu’à toutes celles et ceux qui travaillent à partir d’un matériau où s’est inscrite l’expérience subjective et vécue du politique.
Programme
Lundi 14 mars
9h : Café d’accueil
9h30 : Ouverture
I. ASSIGNATIONS IDENTITAIRES ET RÉSISTANCES A L’ASSIGNATION
Ce panel se propose de mettre principalement l’accent sur le jeu, les reprises et les écarts possibles d’une construction subjective qui a à faire avec les figures identitaires dominantes.
I. 1) Assujettissements et subjectivation – Modération : Riccardo Ciavolella (Université de Milan-Bicocca – EHESS, IIAC)
9h50 : Zoé Quétu (Sciences Po, LAM) : Se penser subalterne au Burundi : l’ethnicité « twa » comme support de subjectivation politique.
10h10 : Federico Carducci (Université de Genève, GSI) : La fabrique du ‘sujet fidèle-citoyen’. Rapport à l’autorité et subjectivation politique en Angola
10h30: Thomas Mouries (Université Paris Nanterre, LAS) : La relance du politique. Ressources de la subjectivation politique autochtone en Haute Amazonie (Pérou)
10h50 : Discussion
11h20 : Pause
I. 2) Modalités d’expression : faire avec la norme – Modération : Sam Bourcier (Université de Lille, CECILLE)
11h40 : Quentin Petit-dit-Duhal (Université Paris Nanterre, HAR) : S’emparer des symboles institutionnels pour bâtir une subjectivité collective queer. Genre et politique dans les œuvres de Michel Journiac.
12h : Ruby Faure (Université Paris 8, LEGS) : Trouble dans la subjectivation politique. Récits de soi et défense des « pervers civilisés » dans la France coloniale (1869-1912).
12h20 : Discussion
13h : Déjeuner
II. TEMPORALITE DES PROCESSUS DE SUBJECTIVATION
On s’interrogera ici, à partir de la reconstruction socio-historique de parcours de vie, sur la manière dont la subjectivation se nourrit de dispositions incorporées ou modelées dans différents contextes, où jouent notamment le partage de liens sociaux et communautaires et l’éventuelle prise de distance à leur égard.
II. 1) Les expériences aux sources de la subjectivation – Modération : Magali della Sudda (Sciences Po Bordeaux, Centre Emile Durkheim)
14h35 : Ysé Auque-Pallez (Sciences Po, Centre Jacques Berque) : Libérer l’Afrique ou se libérer soi-même ? Une étude des processus de subjectivation politique des militants panafricanistes et anti-impérialistes basés en Île-de-France
14h55 : Dan Furukawa Marques (Université Laval, Québec, CEMS-EHESS) : La subjectivation politique chez les sans-terre au Brésil : lecture phénoménologicopolitique de l’entraide et de l’oppression
15h15 : Béatrice Bouillon (Université Paris Dauphine PSL, Irisso) : Ordre du genre et subjectivation : la monoparentalité comme expérience déterminante ?
15h35 : Discussion
16h05 : Pause
16h30 : Film et discussion animée par Arthur Guichoux (Université Rennes 2), autour de A ma place, un documentaire de Jeanne Dressen ayant pour cadre le mouvement Nuit Debout.
Mardi 15 mars
9h : Café d’accueil
II. 2) Trajectoires individuelles et subjectivation politique – Modération : Julie Pagis (EHESS, IRIS)
9h35 : Etienne Furrer (Université Paris Cité, LCSP) : L’Union libre contre l’État-nation : la traversée des mondes d’Élisée Reclus (1830-1905)
9h55 : Marion Labey (Université Paris Cité, ICT) : Angelica Balabanoff entre engagements, exils et errances. Subjectivation politique d’une militante internationaliste (1900-1939)
10h15 : Déborah Cohen (Université de Rouen, GRHis) : Théroigne de Méricourt : inventer son personnage sur la scène révolutionnaire (1789-1794)
10h35 : Discussion
11h05 : Pause
III. SUPPORTS DE SUBJECTIVATION
Les communications réunies dans cette section interrogent les ressources que constituent pour la subjectivation des sujets la force de leurs pratiques, individuelles ou collectives, et des supports matériels et symboliques qu’iels déploient.
III. 1) Médiations sociales – Modération : Vincent Gay (Université Paris Cité, LCSP)
11h25 : Équipe de recherche ACTEES (Maïté Juan, CNAM-LISE, Léa Billen laboratoire Mosaïques, Elisabetta Bucolo, CNAM-LISE, Nathalie Blanc, Ladyss), : Penser les médiations sociales de la subjectivation politique. L’accompagnement des engagements écologiques citoyens.
11h45 : Pierre Servain (Université de Brest, Labers) : Les supports du travail de subjectivation dans les habitats participatifs.
12h05 : Discussion
12h40 : Déjeuner
III. 2) L’agir collectif comme ressource – Modération : Isabelle Matamoros (Sorbonne Université, SIRICE)
14h05 : Ana Coppola et Guillaume Gourgues (Université Lumière Lyon 2, Triangle) : Peut-on « rendre compte » de sa subjectivation ? Une plongée dans les cahiers des groupes de quartier des compagnons de Boimondau (Valence, 1944-1946).
14h25 : Caroline Fayolle (Université de Montpellier, LIRDEF) : Quête d’autonomie et subjectivation politique. Des associations de lingères et couturières en 1848
14h45 : François Brasdefer (Université Libre de Bruxelles / Université de Versailles- St Quentin, CESDIP) : Faux casseurs et vrais sujets. Déviances et récits de vie militants, contre-conduites et rapports de pouvoir imbriqués
15h35 : Discussion
16h : Conclusions – Federico Tarragoni (Université Paris Cité, LCSP)
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