Le projet Social Life of Water Data vise à suivre et à comprendre la production, l’interprétation et la circulation des données sur des contaminants des fleuves et rivières de trois pays du Sud.

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En prenant pour base la rivière urbaine Djibi à Abidjan, le fleuve Atrato en Colombie, et le fleuve Oyapock en Guyane, tous trois concernés par différents risques de contamination, ce projet doit ainsi de permettre de comprendre les processus de politisation (ou non) de ces flux de contaminants, leurs circulations depuis leurs milieux de prélèvement aux arènes scientifiques, administratives et militantes de chacun de ces contextes, et les formes d’action publique qu’ils suscitent (ou pas). En associant différentes disciplines (hydrologie, hydrogéochimie, anthropologie, sociologie) et différentes méthodes (entretiens ethnographique, analyses chimique et toxicologique, cartographie…), il produit non seulement des collaborations nouvelles mais aussi des formes de comparaisons entre différents contextes aux Suds, encore trop souvent exclus des travaux sur les cycles de vie des données scientifiques.

L’équipe

Sandrine Revet (anthropologue, Sciences Po, CEE) : travaille sur le cas de la personnalité juridique du fleuve Atrato depuis 2018 en croisant anthropologie et droit. Elle suivra sur le projet la production d’expertise et de données pour suivi de la mise en œuvre de la décision Atrato (Colombie). La comparaison avec le cas guyanais se fera à travers la lecture comparée des résultats de l’enquête locale.

Laurence Maurice, (hydrogéochimiste, IRD, GET Toulouse) : travaille sur les émissions de polluants liées aux activités humaines (en particulier en Amazonie et sur le plateau des 3 Guyanes), leurs impacts environnementaux et les risques sanitaires associés. Animatrice de la communauté de savoirs “Géoressources et Durabilité” regroupant un large réseau interdisciplinaire autour des questions liées à l’exploitation des ressources minières. Elle apportera un regard critique sur les interprétations et les politiques de surveillance environnementale et sanitaire, notamment sur les terrains Colombien et Guyanais. 

Romain Leclercq (sociologue, IRD, HydroSciences Montpellier) : travaille sur les risques environnementaux liés à l’eau en ville, au Sud et au Nord. Il travaillera en collaboration avec les collègues de l’IRD plus particulièrement sur le cas d’Abidjan.

Jean-Louis Perrin (hydrologue, IRD, HydroSciences Montpellier) : travaille sur les processus de transfert de polluants en milieu urbain, la dynamique des concentrations et des flux en fonction des conditions hydrologiques. Il contribuera à recenser, suivre et interpréter les données sur le cas ivoirien.

Luc Séguis, (hydrologue, IRD, HydroSciences Montpellier)  travaille sur les pluies extrêmes et les crues sur la ville d’Abidjan. Il collaborera avec R. Leclercq et JL Perrin à éclairer les dynamiques locales sur le cas ivoirien.

 

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