Quand
Jeudi 14 janvier 2021, de 18h30 à 20h30
Où
Association organisatrice : Antiquité, territoire des écarts
Programme initié et préparé par Carole Boidin, Tristan Mauffrey, Maxime Pierre et Antoine Pietrobelli
Intervenant : Samra Azarnouche
(École Pratique des Hautes Études, Section des Sciences religieuses, PSL)
CNRS, UMR 8041 Centre de Recherche sur le Monde Iranien (CeRMI)
Répondant : Florian Audureau (Université Paris Cité)
La religion préislamique de la Perse, le zoroastrisme, doit son exceptionnelle longévité d’une part à la permanence de ses pratiques rituelles et d’autre part à la capacité d’adaptation et de mutation de certaines de ses croyances. Ces transformations doctrinales sont le plus souvent la conséquence naturelle d’une rencontre avec des courants religieux ou philosophiques qui représentent tantôt un défi pour la religion iranienne, tantôt une source d’inspiration, notamment dans le domaine fertile de la polémique religieuse. Cet enjeu est particulièrement décisif pour la période de l’Antiquité tardive : pour un savant zoroastrien de cette période, la capacité de sélectionner et d’adapter les savoirs des doctrines non-zoroastriennes d’une manière pertinente s’apparenterait à une stratégie pour se placer avec eux sur un pied d’égalité.
L’examen d’une vaste compilation zoroastrienne en langue moyen-perse (pehlevi), intitulée le Dēnkard ou « Chapitres sur la doctrine religieuse » et partiellement inédite, a révélé plusieurs phases d’influence des notions philosophiques grecques dans la pensée et la mythologie zoroastriennes. À partir de deux extraits (Dēnkard III.225 et Dēnkard IV.3-10) que nous replacerons dans leurs contextes iraniens, nous tenterons de mettre en évidence les procédés mis en œuvre par le penseur iranien pour adapter des motifs et des doctrines du néoplatonisme (spéculations plotiniennes sur la vision, la doctrine de l’Un et de l’émanation de l’Intellect) au schéma zoroastrien, et nous nous interrogerons sur la nature apologétique de l’objectif de ces emprunts (propagande religieuse et/ou royale) dont certains aspects remonteraient à l’époque du roi Khosrow Ier (531-579).
sur zoom à partir du site du CIPh : www.ciph.org « activités » (ou https://us02web.zoom.us/j/87085475909)
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