Chères et chers collègues,

En ce début d’année 2024, je souhaite adresser à chacune et chacun d’entre vous mes vœux les plus chaleureux ainsi que le meilleur pour vos familles et vos proches. 

Je veux également vous remercier pour votre engagement et votre travail quotidien dans l’accomplissement de nos missions au service de la formation et de la recherche. 

L’année 2023, avec son processus électoral, a permis l’émergence d’idées en matière d’organisation, de qualité de vie au travail et pour l’amélioration de l’exercice de nos missions. 2024 doit être construite sur la base d’un dialogue apaisé. C’est une grande responsabilité qui nous incombe d’être à la hauteur des espoirs de changements exprimés par les collègues. J’ai confiance dans notre communauté universitaire et en notre capacité à reconstruire tous ensemble une organisation humaine, collégiale et efficace, au service de nos missions premières de formation et de recherche.

Néanmoins, ce serait une erreur que de nier les évidentes différences entre les universités fondatrices de notre établissement et le choc induit par le processus de fusion dans nos activités, dans nos pratiques et pour tous les personnels. Aujourd’hui, nous devons tous ensemble travailler à résorber les différences afin d’aboutir à un fonctionnement apaisé et plus partagé, partagé ne signifiant pas uniforme car il est essentiel de respecter les spécificités de chacun. 

Le mandat débuté en 2023 a été marqué par des défis budgétaires qui ont nécessité des efforts collectifs considérables. Nous avons dû faire face à des contraintes financières sans précédent et une réduction de 20% des budgets de recherche et de fonctionnement afin de préserver les emplois. Nous souhaitons tous que ces efforts portent leurs fruits et permettent de repartir sur un exercice financier 2024 plus positif. 

En formation, l’année 2024 sera centrée sur la construction des nouvelles maquettes d’enseignement. Si la viabilité des formations est un point d’attention important, la pédagogie, la transmission des savoirs et des compétences doivent demeurer au cœur de nos formations. Toutes les formations, des plus fondamentales aux formations professionnalisantes ont toutes leurs places dans notre Faculté. 

Pour développer la professionnalisation là où il y a de réels besoins pour les étudiants et les étudiantes, l’équipe Facultaire s’est mobilisée afin d’obtenir un fond d’amorçage pour soutenir en 2024 la création de formations en alternance.

Nos formations expérimentales nécessitent des investissements réguliers qui avaient disparu ces dernières années.  La Faculté a obtenu la création en 2024 d’un fond d’intervention pédagogique facultaire pour la jouvence pédagogique. Parallèlement, toutes les innovations pédagogiques seront soutenues, numériques et non numériques. 

En recherche, on ne peut qu’être fier face au bilan de l’année 2023 avec des travaux de premiers plans dans tous les domaines de notre Faculté. Je ne peux en distinguer un en particulier tant ils sont nombreux. Je reste admiratif d’être entouré de collègues qui conjuguent recherche à un très bon niveau, enseignement et investissement dans notre établissement. Je n’ai aucun doute que l’année 2024 sera porteuse d’avancées et de découvertes merveilleuses.   

En ce début 2024, nous arrivons à la fin des évaluations HCERES des laboratoires de notre vague. Au moment de donner les bons points, que dire ! Nos laboratoires sont très bons, vous êtes toutes et tous très bons. Bravo à vous. 

Notre recherche et nos formations doivent être pensées à l’échelle internationale. La Faculté œuvre sans relâche pour aider à la reconstruction du service des relations internationales de l’université qui doit désormais intégrer le rôle des Facultés pour une amélioration qualitative et quantitative du service rendu. Il faut faciliter et fluidifier les processus de mobilité étudiante entrante et sortante ainsi que les mobilités des personnels. La faculté doit également pouvoir mettre en œuvre les ambitions et objectifs des composantes en termes de relations internationales, en cohérence avec la politique de l’établissement.

Aujourd’hui, notre établissement a du mal à attirer des collègues pour travailler dans l’administration de notre université. C’est un problème majeur que l’on rencontre dans la fonction publique de manière générale compte tenu entre autre de l’absence de leviers d’actions face à des rémunérations encadrées nationalement. Cependant, nous pouvons agir en interne sur les conditions d’évolution des carrières. 

La direction générale des services ouvrira une conférence sociale au printemps pour revisiter le référentiel métier et corriger je l’espère les inégalités du régime indemnitaire. La Faculté, les élu.es de la Faculté et les syndicats BIATSS sont mobilisés sur le sujet et porteront des propositions lors de cette conférence.

En 2024, la faculté achèvera les repyramidages des postes BIATSS des catégories C vers B en scolarité. La faculté s’engage à poursuivre cette politique dans les autres métiers pour résorber les décalages grades fonctions constatés. 

Pour conserver les collègues et en attirer de nouveaux, nous devons agir sur la qualité de vie au travail. Nos bâtiments vieillissent, le manque d’investissements se fait sentir chaque jour et nous payons une externalisation de l’entretien et des travaux basée uniquement sur la compétition des prix. Le renouvellement de ces marchés en 2024 devrait permettre de corriger partiellement cela en contractualisant avec des entreprises de tailles plus réduites, spécialisées et compétentes. La Faculté œuvrera dans ce sens.

L’épuisement que chacune et chacun d’entre nous a pu ressentir face à la complexité et à l’inertie de nos processus constitue également un élément de dégradation de nos conditions de travail. D’un point de vue organisationnel, il nous faut fixer avec les services centraux le bon niveau de décision avec pour seul enjeu la qualité du service rendu, et construire des processus simplifiés et raccourcis, connus de tous qui permettent de travailler sereinement et efficacement. C’est un travail que nous débutons et qui s’étalera sur un ou deux ans. 

La faculté s’engage également sur deux axes spécifiques : la transition écologique et les Egalités, la Diversité, et l’Inclusion. Notre boussole sera le modèle de soutenabilité planétaire : faire en sorte que nos activités respectent le plancher social, sans dépasser le plafond environnemental. Pour l’équipe facultaire, le masculin n’est pas le neutre, la loi immigration va à l’encontre de nos valeurs. La liberté universitaire, le respect et la tolérance sont et demeurent au cœur de notre université.

Concernant la transition écologique, notre objectif est de faire de notre Faculté un pilote dans ce domaine, sur les 3 piliers que sont la formation, la recherche et la vie de campus. Les équipes pédagogiques de la faculté des sciences ont réalisé un bond considérable en 2023-2024 en montant des UE dédiées à la transition écologique. Nous saluons les efforts de tous ces collègues qui ont pris le temps de se former aux enjeux de soutenabilité planétaire et aux pratiques pédagogiques spécifiques à ces enjeux.

Nous déployons des ateliers immersifs pour les personnels et les étudiant.es pour imaginer le futur et agir pour la transition écologique, une foire aux vélos, des stages dédiés aux bilans carbone ou encore un colloque de prospective de recherche sur la soutenabilité planétaire.

La Faculté souhaite également être en pointe sur les Egalités, la Diversité, et l’Inclusion aux travers de nombreuses actions comme : les ateliers théâtre-forum sur le harcèlement moral, la discrimination raciste, le harcèlement sexuel au travail pour les étudiant·e·s et pour les personnels, les formations sur les biais lors des comités de sélections, formations des él·e·s aux égalités et à la diversité. Ecouter, accompagner et ne pas occulter sont les maîtres mots de l’action facultaire.

D’un point de vue des institutions, la Faculté doit sans cesse travailler à définir son positionnement, ne pas être réduite à un simple rouage intermédiaire et supplémentaire entre le central et les composantes, une sorte de passe plat, mais être un véritable acteur qui fédère les composantes au service des activités de chacune et de chacun.  

Les processus administratifs constituent le cœur du fonctionnement de l’université, et il revient à la faculté d’être proactive et force de proposition. Identifions ensemble les points de blocage, les lenteurs et travaillons à simplifier et raccourcir ces processus. J’aspire à une Faculté au service des composantes qui sont le socle de notre organisation et de sa communauté universitaire, qui assure à chacun·e un environnement de travail protégé et serein afin d’exercer pleinement nos missions.

Politiquement, la Faculté travaille sans relâche à convaincre les membres du groupe de gouvernance du Stratex de mobiliser les fonds Idex afin de soutenir des actions au service du plus grand nombre.

Nous devons mettre en place un traitement équitable et transparent de chacun et chacune de nos collègues BIATSS, enseignant·es, chercheur·es, enseignant·es-chercheur·es en ce qui concerne les promotions, les primes, l’accès aux formations, ou encore les carrières. Ce suivi des carrières et des promotions est un enjeu de cohésion et de solidarité. La Faculté va poursuivre sa politique de transparence.

Pour conclure, nous entamons cette nouvelle année avec détermination et espoir. A n’en pas douter cette année sera une année sportive. Ensemble, en tant que Faculté des Sciences, nous surmonterons les défis qui se présentent à nous. 

Je vous renouvelle tous mes vœux de réussite, de prospérité et de bonheur pour cette année à venir.

Maximilien Cazayous, doyen de la Faculté des Sciences