Sophie Malinsky, Maîtresse de Conférences, à l’UFR Sciences du Vivant de l’université Paris Cité est décédée le 6 février 2024 à l’âge de 52 ans.

C’est avec une profonde tristesse que nous avons appris le décès de notre collègue Sophie Malinsky, Maîtresse de Conférences à l’UFR Sciences du Vivant, le 6 février des suites d’une maladie fulgurante. Elle aurait eu 53 ans le 9 février.

Ancienne élève de l’Institut National d’Agronomie Paris-Grignon, passionnée par les sciences de la vie, Sophie a préparé et soutenu en 1999 une thèse de sciences, sous la direction d’Alain Bucheton, au Centre de Génétique Moléculaire (Gif/Yvette), ayant pour titre « Étude de la régulation de la transposition du facteur I, un élément de type LINE de Drosophila melanogaster. ». Toujours intéressée par les mécanismes de fluidité des génomes et attirée par la richesse du modèle d’étude que constitue la paramécie, Sophie a rejoint en 2001, en qualité de chercheuse post-doctorante, l’équipe « Réarrangements programmés du génome chez les ciliés » dirigée par Eric Meyer à l’Institut de Biologie de l’Ecole Normale Supérieure. C’est dans cette équipe que Sophie a été recrutée Maitresse de Conférence à l’Université Paris 7 – Denis Diderot en septembre 2004 et y a effectué la suite de ses activités.

Au sein de cette équipe, Sophie a initié des recherches novatrices, notamment sur la voie de réparation de l’ADN par le mécanisme de Non-Homologous End Joining, en se penchant sur des acteurs clés tels que la DNA-PKcs. Ses découvertes ont jeté les bases pour comprendre l’évolution et les mécanismes d’excision des séquences répétées et des éléments transposables au sein des génomes. En tant qu’enseignante, Sophie a partagé sa passion pour la génétique formelle, la biologie moléculaire et l’épigénétique à travers ses enseignements, de la Licence au Master. Son engagement a joué un rôle essentiel dans la formation des futurs chercheurs d’une part en s’investissant dans la création d’unités d’enseignement dédiées à la découverte de l’activité de recherche et d’autre part en participant de façon très importante à l’encadrement des étudiants au laboratoire.

Sophie Malinsky était une scientifique passionnée, une enseignante inspirante et une collègue dévouée appréciée par l’ensemble de ses collègues. Sa disparition prématurée laisse un grand vide au sein de la communauté universitaire et scientifique. Nous adressons nos plus sincères condoléances à Philippe, son conjoint, Lucie et Manon, ses filles, ainsi qu’à toute sa famille.