28 bis rue Saint-Dominique 75007 Paris
PRESENTATION DE LA JOURNEE
L’interprétation est au cœur du travail analytique.
Depuis les découvertes freudiennes, tous les courants analytiques s’y sont intéressés. Cela montre en quoi cet enjeu n’est pas « insignifiant ». Pour autant l’interprétation, au-delà de ses contenus, est-elle univoque dans ses fonctions ou dans son utilisation ? Comme Jean Laplanche le rappelle : l’interprétation est « anagogique » : elle ne se satisfait pas de décrire ce qui est ou a été, mais indique une dynamique, un état ou un processus qui est à vivre.
Nous sommes interrogés aujourd’hui par la présence de nouveaux signifiants et de nouveaux messages dont nous devons assumer à la fois la déliaison et la liaison, la déconstruction et la reconstruction. N’oublions pas que Freud, face aux difficultés qu’il a pu rencontrer en privilégiant l’interprétation comme acte central au quotidien de la clinique, a été amené à y associer le terme de construction sur lequel ce colloque s’interrogera également. Les limites de l’acte interprétatif, qui ne se résument pas à l’interprétation sauvage, dépassent la démarche herméneutique par une plus large démarche déterministe. Peut-on avoir de nouvelles positions sur ces questions ?
Notre colloque posera plusieurs enjeux :
• Comment différencier aujourd’hui la vérité historique réaliste de l’événement et la vérité narrative relative, objet construit par une visée dans une scène imaginaire ?
• Comment aussi différencier la place de l’herméneutique dans le coup et l’après coup ?
• Comment donner une place à la créativité quand nous sommes confrontés à l’originaire et à l’irreprésentable ?
• Comment ne pas se laisser emporter par une interprétation belle et séduisante au détriment qu’elle soit convaincante ?
• Ne sommes-nous pas encore aujourd’hui dans une théorie inachevée ?
Comme toujours dans nos colloques, cette journée sera organisée autour de présentations cliniques et de réflexions théoriques. Le programme abordera une grande diversité de dispositifs – institutionnels ou libéraux – et s’efforce de présenter la problématique de l’interprétation à tous les âges de la clinique : en périnatalité, auprès des enfants, des adolescents et des adultes.
Cette journée s’adresse aux cliniciens, psychologues, psychanalystes, psychiatres, médecins, infirmiers en psychiatrie, psychomotriciens etc.
Ce colloque, présenté à partir d’exposés théoriques et de vignettes cliniques, a pour objectif d’acquérir une compréhension de l’acte interprétatif, de cerner la construction et l’articulation de la subjectivité et de la relation d’objet, et d’actualiser les bonnes pratiques dans les dispositifs thérapeutiques.
La dernier colloque a réunit 1150 personnes, dont 850 en présentiel et 300 en distanciel, soit 9200 heures de formation cumulées sur la journée, à raison de 8H de formation par participant.
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