L’Organisation européenne de biologie moléculaire (European Molecular Biology Organization – EMBO) a révélé le 6 juillet la liste des 67 chercheurs européens élus membres de l’organisation. Parmi les nouveaux membres et membres associés reconnus pour leurs réalisations exceptionnelles dans le domaine des sciences de la vie figurent Virginie Courier et Benoit Ladoux de l’Institut Jacques Monod.
Avec cette nom nomination, Virginie Courtier et Benoit Ladoux rejoignent une communauté de 1900 chercheurs de premier plan, qui promeut l’excellence dans les sciences de la vie en Europe et au-delà. Les objectifs de l’EMBO sont de soutenir les chercheurs talentueux à tous les stades de leur carrière, de stimuler l’échange d’informations scientifiques et d’aider à construire un environnement de recherche où les scientifiques peuvent réaliser leurs meilleurs travaux.
Virginie Courtier étudie l’évolution des espèces de drosophiles afin de mieux comprendre les mécanismes de l’évolution. Nous analysons en particulier les bioadhésifs produits par les mouches drosophiles. Avec Arnaud Martin, je maintiens www.gephebase.org, une base de données des gènes qui ont été identifiés comme contribuant aux différences phénotypiques naturelles chez les plantes et les animaux. Je travaille également sur la philosophie de la biologie, l’origine du SARS-CoV-2 et les risques associés à la nouvelle biotechnologie appelée « forçage génétique ».
Benoit Ladoux est physicien de formation, et étudie la mécanique cellulaire. Ses premiers travaux ont porté sur l’étude de molécules uniques. Il a ensuite développé une activité de recherche en mécanique et adhésion cellulaire en tant que chef d’équipe au sein du laboratoire Matière et Systèmes Complexes. En 2008, il a participé à la création de l’Institut de Mécanobiologie (MBI) dirigé par MP. Sheetz à Singapour. Il a obtenu un poste de professeur titulaire au département de physique de l’Université Paris Diderot en 2010. Après avoir passé deux ans à Singapour entre 2010 et 2012, il revient à Paris et rejoint l’Institut Jacques Monod en tant que chef d’équipe senior avec René-Marc Mège, un biologiste cellulaire. En 2015, il devient directeur de recherche au CNRS. De 2012 à 2018, il a partagé son temps entre Paris et Singapour.
Ses recherches visent à comprendre comment les mécanismes d’adhésion cellulaire sont associés à la mécanotransduction et comment la mécanodétection régule l’adhésion de cellules uniques, la migration cellulaire collective et l’homéostasie tissulaire. Ses recherches récentes ont porté sur le rôle de la nématique active dans les mécanismes de ségrégation tissulaire et d’extrusion cellulaire.
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