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Germana Berlantini

Philosophie - Postdoctorante

germana.berlantini@gmail.com

Germana Berlantini est docteure de recherche en philosophie avec une thèse réalisée en cotutelle entre l’Université Paris Nanterre et l’Università di Trento. Ses domaines de recherche portent sur l’écologie politique et la philosophie de l’environnement, qu’elle aborde du point de vue des pratiques scientifiques et vernaculaires de connaissance de la nature, des enjeux sociaux qui les traversent, ainsi que de leurs impacts politiques et culturels. Sa thèse, intitulée L’Autre Partage. Georges Bataille et l’écologie, visait à pister l’influence des savoirs scientifiques et des conflits autour de la cosmovision hégémonique chez un auteur aux marges du canon de la pensée européenne. Au cours des quatre dernières années, elle a enseigné l’esthétique, la philosophie moderne et contemporaine, et la philosophie environnementale en français et en anglais à l’Université Paris Nanterre et à l’American University of Paris.

Pour le Centre des Politiques de la Terre, elle mène un projet de recherche intitulé « Une épistémologie située des sciences de la Zone Critique. Le cas d’étude d’OZCAR ». Le but de ce postdoctorat est d’enquêter, à l’aide d’une épistémologie située, sur l’impact des valeurs non épistémiques dans l’étude des dynamiques terrestres et plus en particulier dans l’étude de la Zone Critique, un champ de recherche transdisciplinaire né dans les derniers 15 ans. L’enjeu de ce projet est double : il vise en premier lieu à vérifier si certaines valeurs contextuelles telles que la justice interspécifique ou le souci des générations futures ont joué un rôle constructif pour les sciences de la Zone Critique, en stimulant la recherche de nouvelles méthodologies et en favorisant l’intégration interdisciplinaire. En deuxième lieu, il voudrait contribuer à interroger l’impact sur ce savoir en formation d’éventuels risques d’injustice épistémique liés à une distribution inégale des infrastructures de la recherche entre Nord et Sud globaux. Le projet se déroule comme une recherche philosophique de terrain assumant comme étude de cas l’infrastructure nationale de recherche OZCAR avec ses observatoires aussi bien français qu’extra-européens.