[AAP Innovation pédagogique 2024] Découvrez les projets lauréats !

L’action IdEx « Innovation pédagogique et accompagnement de la transformation » a pour objectif de maintenir et renforcer un haut niveau d’innovation dans les formations de l’Université Paris Cité. Elle vise à poursuivre le développement et la consolidation d’une culture de l’innovation pédagogique au sein de la communauté. Dans ce cadre, l’appel à projets « Innovation pédagogique » de cette année 2024 a permis de financer 11 projets pour un montant total de 501 721,32€. 

Dans la continuité de l’appel à projets « Innovation Pédagogique 2023 » qui a financé 16 projets pour un montant global de 519 261,63 €, l’AAP 2024 visait à maintenir et renforcer un haut niveau d’innovation dans les formations de l’Université Paris Cité.

11 projets ont été sélectionnés pour un montant global de financement à hauteur de 501 721,32€. Le financement maximal était fixé à 70 k€ par projet pour une durée de 24 mois, avec une date limite d’éligibilité des crédits fixée au 31 décembre 2026.

Interfacultaire

Projet « Simulation pour Laboratoire de Biologie et Bloc opératoire en réalité virtuelle (SimBio) » (IP24V1.IF-005) - budget accordé : 69 942,31euros

L’acquisition de compétences pratiques pour un nombre important d’étudiants reste un défi majeur à l’université (disposer de lieux physiques spécifiques et d’un nombre important de formateurs). Que ce soit pour les étudiants en master de biologie ou en 3ème/4ème année de médecine, ces compétences pratiques sont celles qu’ils doivent mettre en œuvre de façon rapide et optimale lors de leur arrivée en stage de laboratoire ou au bloc opératoire.

En utilisant la simulation numérique et la réalité virtuelle comme approche innovante, ce projet SimBio vise à former, suivant une démarche plus qualitative et plus rapide, ces étudiants aux normes de sécurité et aux gestes adaptés pour les respecter en s’affranchissant des contraintes logistiques, sécuritaires et pédagogiques des lieux physiques (laboratoire ou bloc opératoire). De plus, cette approche permettra de rendre l’apprentissage plus interactif, plus engageant et permettra la répétition des pratiques qui favorisent l’intégration des gestes appropriés.

Ainsi, nous souhaitons créer et développer trois modules de simulation en réalité virtuelle. Deux d’entre eux s’adressent aux étudiants de masters en biologie qui se destinent à des expériences nécessitant des mesures de biosécurité strictes: le premier modélise les procédures d’habillage nécessaires pour l’entrée dans les laboratoires de niveaux L2/L3 et le deuxième, une manipulation classique de passage de cellules sous poste de sécurité microbiologique. Le troisième module, à destination des étudiants de troisième année de médecine, modélisera l’entrée au bloc opératoire.

Ces modules, proposés aux étudiants en amont de leur arrivée en environnements réels (laboratoire ou au bloc opératoire), permettront d’accélérer leur maîtrise des compétences requises pour une pratique en autonomie plus rapide et de meilleure qualité.

Une équipe de professionnels expérimentés aux compétences complémentaires a été réunie pour mener à bien ce projet pédagogique innovant.

Faculté de Santé

Projet « Pédagogie innovante pour la formation et l’évaluation par la simulation des étudiants en Maïeutique sur la réanimation du nouveau-né » (IP24V1.SA-004) - budget accordé : 63 212,26 euros

Chaque année, 5 à 10% des nouveau-nés nécessitent des gestes de réanimation en salle de naissance et les études récentes montrent une hausse de la mortalité périnatale en France, plus marquée en Ile de France. C’est dans ce contexte que l’équipe pédagogique du Département Universitaire de Maïeutique (D.U.M.) de l’Université Paris Cité a pour objectif de renforcer la formation initiale des sages-femmes et des internes en pédiatrie dans le domaine de la réanimation néonatale via la simulation haute-fidélité.

La pertinence de cet outil pédagogique a été démontrée pour permettre aux étudiants d’acquérir des compétences techniques et non techniques essentielles. Ce dispositif immersif permet d’intégrer les algorithmes de prises en charge et favorise la confiance en soi ainsi que la cohésion des équipes. Les facteurs favorisant l’efficacité de la formation sont la mise en situation de l’apprenant et le débriefing actif.

Pour optimiser le dispositif existant actuellement limité par des contraintes organisationnelles, le projet prévoit l’acquisition d’un mannequin de réanimation néonatale haute-fidélité pour équiper le site Tarnier. Cet équipement permettra de proposer des séquences pédagogiques adaptées.

Le programme se déroulera en quatre phases entre janvier 2025 et décembre 2026, impliquant l’acquisition du matériel, la mise en œuvre du dispositif pédagogique, une évaluation des compétences acquises et le développement de la formation continue pour les professionnels de santé. Cela inclut également le développement des compétences des formateurs pour garantir un enseignement de qualité.

Les résultats attendus comprennent une amélioration des compétences techniques et non techniques des apprenants, contribuant ainsi à une meilleure prise en charge des nouveau-nés en situation d’urgence vitale. L’évaluation du projet sera mesurée par le nombre d’étudiants concernés, leur satisfaction et l’évaluation de leurs compétences.

Projet « MOOC : L’EXPÉRIENCE VÉCUE explorée par LA RECHERCHE QUALITATIVE EN SANTE » (IP24V1.SA-006) - budget accordé : 46 400,00 euros

Actuellement, il existe un enjeu en médecine et en recherche clinique d’accéder à l’expérience vécue des différents protagonistes : patients, soignants, aidants. Parmi les méthodes qualitatives, outil de choix pour explorer les perspectives des protagonistes des soins, la méthode IPSE (Inductive Process to analyze the Structure of lived Experience), spécifique en santé, propose une modalité d’exploration et de structuration de l’expérience vécue. « IPSE s’intéresse et explore ce que les sujets disent de ce qu’ils vivent ».

Dans ce contexte, nous proposons la création d’un MOOC d’initiation à la recherche qualitative en santé centré sur la méthode IPSE.

Ce projet vise à combler le manque de ressources pédagogiques en français sur ce sujet, en offrant une formation destinée à un public cible -étudiants en santé surtout, et aussi en société/humanités et sciences- mais ouvert à un public élargi de chercheurs et professionnels dans ces domaines.

Ce MOOC de 5 semaines couvrira les bases théoriques/pratiques de la recherche qualitative en santé – problématisation, collecte et analyse des données, critères de rigueur- et s’appuiera sur des vidéos didactiques : cours par des chercheurs, exemples de recherches, exercices interactifs et sur des Quiz, forums et travaux pratiques pour renforcer l’apprentissage.

Le choix de ce type d’enseignement répond à une volonté d’accès gratuit et ouvert à des connaissances approfondies sur la recherche qualitative en santé, et permet de faciliter l’apprentissage et l’application de la recherche qualitative par des méthodes pédagogiques interactives, ouvrant la réflexion des étudiants au-delà de la recherche clinique quantitative.

Ce projet d’innovation pédagogique vise à améliorer les compétences en recherche clinique, encourager le choix des méthodes qualitatives dans les projets de recherche, créer une communauté collaborative autour de ces méthodes par une formation en santé inclusive, flexible et adaptée aux besoins actuels des étudiants.

Projet « BabySim/ApiSim : création, évaluation et intégration de deux simulateurs pédagogiques réalisés par impression 3D destinés à l’enseignement d’une part de l’odontologie pédiatrique et d’autre part des traitements endodontiques rétrogrades pour les étudiants en Chirurgie-Dentaire, de l’UPCité » (IP24V1.SA-013) - budget accordé : 44 219,58 euros

La formation technique en Chirurgie-Dentaire est basée sur l’apprentissage pratique qui a paradoxalement peu changé au fil des années. Pourtant, les évolutions technologiques permettent, notamment grâce à la démocratisation de l’impression 3D, des améliorations considérables.

Fort de notre expérience et de l’obtention d’un IdEx d’innovation pédagogique en 2023 pour la création et l’évaluation de simulateurs destinés à l’apprentissage de la parodontie (PerioSim) qui a abouti à la création du simulateur, sa publication dans le Journal of Dental Education (DOI : 10.1002/jdd.13539) et d’une implémentation dans le cursus initial de nos étudiants pour cette année 2024-2025, il a alors été décidé d’étendre ce travail pour deux autres disciplines.

Le département de Biomatériaux (via le laboratoire URB2i, URP 4462) va collaborer avec :

– la discipline d’Odontologie Pédiatrique, afin d’aboutir à la création d’un simulateur 3D d’arcades dentaires pédiatriques, avec leurs spécificités morphologiques (coronaire et endodontiques). Il s’agit du projet BabySim destiné en premier lieu aux étudiants de formation initiale.

– la directrice et le coordinateur du Diplôme d’Université d’Endodontie (Université de Paris-Cité) afin d’aboutir à la création d’un simulateur 3D d’arcades dentaires présentant des lésions intra-osseuses et des dents traitées endodontiquement, permettant l’apprentissage du traitement endodontique rétrograde chirurgical. Il s’agit du projet ApiSim destiné en premier lieu aux 3éme cycles (étudiants post-graduate).

Ces simulateurs seront imprimés par des imprimantes en cuve de résine, à coût réduit et avec des éléments de différentes textures. Ils seront évalués par deux groupes d’évaluateurs étudiants et spécialistes (comme pour PerioSim).

L’objectif principal est la création de ces simulateurs et leur implémentation dans ces deux cursus de formation.

Notre hypothèse est que l’utilisation du simulateur 3D améliorera l’apprentissage en simulation des actes d’odontologie pédiatrique et des traitements endodontiques rétrogrades.

Projet « RECEPTIVE : REnforcement des Compétences non techniques des infirmiers Étudiants en PraTIque aVancéE par la simulation » (IP24V1.SA-015) - budget accordé : 40 303,28 euros

La pratique avancée infirmière a été introduite en France en 2018 dans le cadre du plan de modernisation du système de santé. L’intégration de cette profession dans l’organisation du système de santé nécessite des changements qui s’opèrent parfois lentement.

À l’Université Paris Cité, le Département des sciences infirmières est chargé de la formation de ces nouveaux professionnels, en mettant l’accent sur l’innovation pédagogique pour développer les compétences requises pour ce nouveau rôle.

Le référentiel de formation inclut des compétences dans les domaines de la pratique clinique, des savoirs théoriques infirmiers, de la santé publique et de la recherche. Cependant, les compétences non techniques ne font pas l’objet d’un enseignement spécifique. Or, les premières recherches sur la prise de poste des Infirmiers en Pratique Avancée (IPA) mettent en évidence des difficultés liées à la prise de décision et à l’affirmation du jugement clinique.

Le projet RECEPTIVE vise à renforcer les compétences non techniques (CNT) des étudiants IPA en optimisant l’utilisation de la simulation clinique. Il a pour objectif d’intégrer des scénarios cliniques avec des prises de décision en contexte de pluriprofessionnalité, tout en tenant compte des préférences du patient et de sa famille. Les compétences visées incluent la communication, les capacités décisionnelles et le leadership.

La mise en œuvre du projet se déroulera en trois phases :

– La conception de scénarios basés sur l’expérience des professionnels et des patients ;

– La réalisation d’ateliers de simulation avec des patients standardisés, joués par des acteurs ou des patients experts ;

– L’évaluation du dispositif selon les niveaux 1 (réaction), 2 (apprentissage) et 3 (comportement) du modèle de Kirkpatrick, méthode d’évaluation des formations.

RECEPTIVE a pour perspectives d’améliorer l’expérience d’intégration des nouveaux IPA et de pérenniser ces pratiques, tout en répondant aux besoins du secteur de la santé.

Faculté des Sciences

Projet « CHEM25 : Outils numériques dans la blouse du chimiste » (IP24V1.SC-011) - budget accordé : 67 088,42 euros

Dans un contexte où les compétences en chimie et en numérique sont de plus en plus recherchées, notamment dans les secteurs des matériaux, pharmaceutiques et énergétiques, il devient crucial de former les étudiants, dès la licence, à ces technologies. Depuis la réforme du baccalauréat en 2020-2021, les élèves sont formés au langage Python. Ces compétences doivent être consolidées et renforcées au niveau universitaire. Or la chimie a pris du retard dans l’intégration de tels outils numériques par rapport à d’autres sciences. À l’Université Paris Cité, aucune formation spécifique à l’analyse des données numériques n’est actuellement proposée en Licence de Chimie. Face à ce constat, les formations en chimie, tant en Licence qu’en Master, doivent évoluer pour répondre aux exigences de l’industrie.

L’objectif du projet « Chem25 » est donc de moderniser les pratiques pédagogiques et d’intégrer ces compétences numériques dans les cursus à la rentrée 2025 avec la mise en place des nouvelles maquettes. Cela inclut la formation des enseignants, l’acquisition de matériel et la création de nouvelles séquences pédagogiques. En Licence, une UE sur la chimie expérimentale et les outils numériques sera introduite, avec un apprentissage de la programmation Python et l’utilisation de cahiers de laboratoire numériques pour traiter les données expérimentales. En Master, un nouvel itinéraire « Numerical Chemistry and Artificial Intelligence » sera lancé en 2025 pour former les étudiants à la modélisation moléculaire, à l’analyse de données massives et à l’intelligence artificielle, tout en généralisant la formation en Python pour tous.

Ce projet nécessite un accompagnement matériel et humain, ainsi qu’une formation des enseignants non encore familiarisés avec ces outils. L’objectif final est de former des étudiants compétents en chimie numérique, préparés aux exigences du monde industriel et académique

Faculté Sociétés et Humanités

Projet « CU.connect - apprentissage des langues et cultures en tandem » (IP24V1.SH-008) - budget accordé : 69 851,89 euros

CU.connect est un dispositif qui vise à déployer l’apprentissage des langues et cultures en tandem au sein d’UPCité. Grâce à ce dispositif, tous les étudiants de l’université souhaitant améliorer leur compétences linguistiques et interculturelles dans une langue étrangère pourront s’inscrire afin de trouver un partenaire qui parle cette langue couramment. De son côté, ce partenaire souhaitera améliorer ses compétences dans la langue parlée couramment par le premier partenaire. Cet apprentissage en tandem repose sur des principes de réciprocité et d’autonomie, les participants étant tour à tour experts et apprenants. D’abord ouvert en interne à UPCité, cet apprentissage entre pairs sera progressivement élargi aux universités partenaires de l’alliance Circle U. Cela permettra d’avoir accès à un pool d’étudiants locuteurs natifs d’une grande diversité de langues européennes et non européennes. Cette ouverture favorisera le plurilinguisme ainsi que la mobilité physique et virtuelle de nos étudiants, cette dernière étant souvent freinée par des difficultés d’expression orale en langue étrangère.

En pratique, CU.connect s’appuiera sur un dispositif technique déployé au sein de la plateforme Moodle permettant aux étudiants de créer un profil personnalisé et d’automatiser l’appariement de tandems compatibles. Cette automatisation est indispensable à la réalisation de l’activité à grande échelle.

Un dispositif pédagogique est aussi prévu pour accompagner les étudiants dans la réussite de leur apprentissage en tandem. Il inclura des activités organisées dans les principales langues enseignées, des conseils pédagogiques et des vidéos explicatives. La participation au programme pourra conduire à une certification, à la demande des participants. Les activités de tandem pourront aussi être intégrées à certains enseignements grâce au déploiement d’un journal de bord et de sondages, ce qui renforcera l’hybridation de certains cours de langues.

Projet « Master HPS en EAD » (IP24V1.SH-012) - budget accordé : 5 975,94 euros

Notre projet, qui est celui de la totalité de l’équipe enseignante du Master « Histoire et Philosophie des Sciences » (HPS), est tout d’abord de rendre accessible ce master à distance, afin de permettre à des étudiants habitant hors de l’Ile-de-France ou étant salariés, en particulier à des enseignants du secondaire, de suivre cette formation. Il s’agit là d’un engagement pris auprès du HCERES.

Le vivier d’étudiants est très important, or des masters concurrents (des universités de Lorraine et de Nantes) viennent de proposer une validation à distance. Il est donc essentiel de mettre en place un enseignement à distance parallèle à l’enseignement présentiel. Cette hybridation permettra également d’ouvrir le master à la formation continue.

La mise en œuvre de cette voie requiert les moyens logistiques et humains permettant la captation audiovisuelle des cours, l’organisation d’un forum en ligne, le suivi des étudiants inscrits à distance, et l’organisation d’activités pédagogiques spécifiques. Car notre projet d’hybridation est aussi un projet d’innovation pédagogique.

Il s’articule en effet selon les points suivants :

– la captation audiovisuelle de tous les cours du master HPS, au moyen du logiciel Panopto combiné à Moodle ;

– le recours aux deux fonctionnalités interfacées avec Moodle que sont Woo Flash et H5P ;

– le recrutement d’un doctorant vacataire pour l’animation d’un forum transversal commun à tous les cours ainsi que pour la supervision des échanges avec les étudiants et, aussi et surtout, entre étudiants ;

– la mise en place, dans ce dernier cadre, de classes virtuelles, notamment pour tous les enseignements méthodologiques ;

– l’organisation de classes inversées communes aux étudiants présentiels et aux étudiants à distance ;

– la création d’un MOOC pour faire connaître le master (via FUN), qui complétera une vidéo de présentation du master que nous avons déjà financée cette année.

Projet « APPRI : Apprendre par la recherche internationale » (IP24V1.SH-014) - budget accordé : 31 515,00 euros

Le projet « Apprendre par la recherche internationale » concerne plusieurs niveaux de formations (L3, M et D) et plusieurs disciplines de l’UFR Sciences Humaines et Sociales. Il repose sur un travail collectif entre enseignants chercheurs et personnels administratifs. Le projet participe à la collaboration internationale déjà approfondie avec la Faculté des sciences économiques, sociales, politiques et de communication de l’UCLouvain (Belgique, membre de Circle U). L’un de ses produits majeurs est l’organisation d’un colloque scientifique et pédagogique annuel, réunissant les participants des deux pays. Le projet entend répondre à trois défis cognitifs et pratiques qui conditionnent la réussite des étudiants et l’attractivité des formations : pratiquer une recherche empirique décloisonnée entre les niveaux de formation ; s’ouvrir à l’interdisciplinarité ; participer à une activité scientifique à dimension internationale. Ces objectifs ambitieux ne peuvent être atteints par des méthodes traditionnelles d’enseignement mais supposent de pratiquer en actes une pédagogie par projet. À partir d’un modèle testé en 2024, il s’agit d’impliquer de façon innovante les étudiants à la préparation et à la réalisation d’une conférence internationale organisée alternativement à Louvain (2025) puis à Paris (2026), sur des thématiques liées à la jeunesse. Grâce à un tutorat personnalisé et des réunions hybrides qui font se rencontrer les étudiants au sein de la composante et entre pays tout au long de l’année, il s’agit de renforcer l’apprentissage de compétences nécessaires à la poursuite et à la réussite d’études en master et en doctorat, mais peu enseignées : les réponses aux appels à communication, la communication dans un événement scientifique, l’organisation d’une manifestation scientifique, la recherche collaborative internationale, le rôle de discutant·e, tout cela en étant accompagné·es par une équipe pédagogique et administrative fortement impliquée.

Projet « Le théâtre-forum : former à un dispositif pédagogique innovant par son expérimentation directe » (IP24V1.SH-017) - budget accordé : 5 454,24 euros

Dans le cadre de nos formations au sein du master de didactique des langues, nous formons des étudiants qui se destinent à l’enseignement d’une langue étrangère en France ou à l’étranger. Lorsque nous leur enseignons un dispositif pédagogique, ils l’expérimentent eux-mêmes en tant qu’étudiant, puis nous mettons en place une réflexion métacognitive qui donne les moyens de pouvoir intégrer soi-même ces outils dans son éventail de compétences.

Afin de proposer un nouveau dispositif pédagogique à nos étudiants, nous souhaitons intégrer le théâtre-forum à nos enseignements.  Cette pratique théâtrale conçue au sein du « Théâtre de l’opprimé » et imaginée par Augusto Boal, propose de transformer les spectateurs en acteurs et contributeurs de la situation improvisée sur scène. Dans ce dispositif, la parole se libère et une certaine forme d’équilibre s’instaure entre les participants. En formation professionnelle, cela permet d’aborder des situations que les étudiants futurs enseignants peuvent rencontrer, et de les aider à envisager une résolution à certains problèmes. Cela donne également un cadre possible pour proposer des simulations de classe et appliquer des concepts vus en cours.

Pour atteindre cet objectif, nous souhaitons organiser une formation au théâtre-forum pour l’équipe d’enseignants qui intervient dans le master, et constituer une malle pédagogique destinée à faciliter l’intégration réelle de cette pratique pédagogique dans les habitudes d’enseignement.

Nous évaluerons l’impact de cette pratique sur les apprentissages des étudiants par des questionnaires, des observations, ainsi que l’utilisation réelle de la malle pédagogique et le recours au théâtre-forum par les enseignants. Des réunions d’accompagnement auront également lieu pour échanger sur les modules mis en place. Ce retour d’expérience nous permettra d’ajuster le dispositif et de le pérenniser.

Projet « Le Grand projet » (IP24V1.SH-018) - budget accordé : 57 758,40 euros

Le Grand projet est une concrétisation personnelle pour chaque étudiant du parcours de formation de la filière Publicité, dans le cadre du BUT Information-Communication : c’est une SAé au long cours se déroulant sur les semestres 5 et 6, avec une restitution finale en juin.

Il s’apparente à un projet de fin d’études, forme que l’on retrouve dans divers parcours de formation existants tels que l’architecture, le paysage, le design, l’artisanat d’art, et qui est hérité de la tradition du “chef d’œuvre” dans les métiers de l’artisanat.

L’ambition du Grand projet est de favoriser, lors de la troisième et dernière année de B.U.T., l’autonomie de l’étudiant, en articulant vision stratégique et pratique de la création, en accord avec l’orientation imprimée à la formation dans le cadre du projet Hcéres du Département.

Une grande liberté est donnée à l’étudiant tout en exigeant un cheminement personnel qui agrège les connaissances acquises durant la formation, d’un point de vue théorique, méthodologique et technique.

Formellement, l’importance du Grand projet se manifeste par le volume horaire qui lui est consacré, par son déploiement sur les deux semestres et par le coefficient qui lui est affecté. Il s’agit bien d’un projet comme dans la plupart des SAé des B.U.T., mais il remplace toutes les SAé en se déployant de façon transversale. Les étudiants travaillent donc sur un Grand projet transdisciplinaire, dont la nature est fortement liée à la personnalité, aux aspirations et aux compétences propres des étudiants.

Le terme de projet peut être compris dans son sens le plus large, impliquant la capacité à transférer des méthodes sur une variété de territoires de communication. Il reflète une ambition pédagogique structurante : la perspective d’une appropriation personnelle et d’une application continue des savoirs acquis pendant l’année.

La perspective du Grand projet motive en effet les étudiants à interpréter leurs savoirs en fonction d’un horizon de réflexion, de création et de production spécifique, à même d’ordonner leurs acquis et de motiver les apprentissages de façon continue.

Chaque étudiant apprend « en faisant », en procédant par itération, en multipliant les hypothèses, en gérant la complexité, avec l’objectif de concevoir des supports et/ou des usages dans une démarche socialement responsable.

L’année 1 du Grand projet a manifesté la grande mobilisation des étudiants, et l’efficacité de cette démarche pour renforcer l’« agency » des étudiants. Ce succès a incité les porteurs à déposer le présent dossier au titre de l’innovation pédagogique.

 

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