Aurélia Gauthier a remporté une médaille d’argent lors des Championnats du Monde d’escrime qui se sont tenus à Tokyo au début du mois de septembre. L’étudiante qui pratique une forme d’escrime japonaise spécifique, nous explique sa particularité, revient sur son expérience des Championnats et nous parle de sa double casquette d’étudiante/sportive de haut niveau.

© Aurélia Gauthier
Le Chanbara, une forme d’escrime japonaise aux allures d’art martial
Aurélia pratique une forme d’escrime japonaise appelée Chanbara et considérée comme « l’art des samouraïs ». C’est une forme libre d’escrime, que nous pratiquons en compétition sur un « shiajo », une aire de combats carrée, explique l’étudiante.
Deux adversaires s’affrontent avec des armes (sabres, poignards, lances, bâtons) en mousse ou gonflées qui imitent celles des anciens samouraïs. Le principe est simple : toucher avant de se faire toucher (comme l’épée en escrime française).
Nous avons beaucoup d’armes différentes, en compétition ce sont des catégories différentes, dans lesquelles nous pouvons nous spécialiser. En compétition, les matchs sont en 1 ou 2 points gagnants (en fonction de la catégorie et de la compétition).
Mêlant à la fois précision, concentration et gestion du stress, Aurélia pratique la discipline depuis ses 12 ans et a remporté la Coupe de France 2022 en catégorie Senior.
Championnats du Monde de Tokyo : un podium individuel et en équipe !
Les Championnats du Monde ont commencé de manière individuelle : chaque athlète a concouru dans sa catégorie d’arme (deux catégories au choix par compétition).
Malgré la difficulté, Aurélia a disputé la finale dans sa première catégorie (appelée catégorie choken free en japonais) et s’est arrêtée au pied du podium dans sa seconde catégorie (appelée tate-choken). J’ai donc une médaille d’argent et une place de 5eme en individuel.
Ensuite les athlètes ont disputé la compétition par équipe. Nous avons disputé une demi-finale très serrée contre les Japonaises. Nous nous sommes inclinées après deux combats supplémentaires et sommes reparties avec une jolie médaille de bronze, conclue fièrement l’escrimeuse.
Des objectifs précis grâce à une haute exigence de soi
Rattachée à la fédération de Judo, l’étudiante s’entraîne tous les soirs et les week-end dans son club. « Ce sport étant encore peu répandu, je n’ai pas la possibilité d’accéder à des structures comme l’INSEP ou le CREPS pour des entraînements quotidiens. »
Cette organisation lui permet de suivre la plupart des cours en présentiel, mais il faut beaucoup de rigueur et d’organisation pour réussir à combiner travail personnel, compétitions et entraînements.
L’escrimeuse est actuellement en troisième année de licence MIASHS pour devenir professeur de écoles. C’est une profession qui me permettra à la fois de m’épanouir professionnellement mais également de continuer ma carrière sportive, qui dans mon sport, peut être très longue (à l’image des carrières sportives des escrimeurs).
Le mot de la fin :
Le plus important est de réussir à trouver une voie dans laquelle il est possible de se projeter et qui nous plaise, pour réussir à trouver la motivation de travailler malgré la fatigue physique et mentale d’une vie de sportive de haut niveau. Combiner vie sportive et étudiante est possible notamment grâce à la faculté qui me permet de bénéficier du statut de sportive de haut niveau et ainsi aménager mon emploi du temps en fonction du calendrier sportif annuel.
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