BioConvS labellisé Domaine d’intérêt majeur par la Région Île-de-France

© A. Lindner et A. Silva Brun

Analyse par microscopie optique des cellules productrices des vésicules extracellulaires cultivées sur des micro-supports en bioréacteurs.

Pour soutenir la recherche sur son territoire, la Région Île-de-France a défini 9 nouveaux Domaines d’intérêt majeur (DIM) pour 2022-2026. Parmi les 33 dossiers de candidature déposés dans le cadre de l’appel à projets, 9 DIM, dotés de 12.5 M€ chacun, ont été sélectionnés par le conseil scientifique régional dont le projet BioConvergence pour la Santé (BioConvS) porté par Université Paris Cité et en partenariat avec Sorbonne Université, Institut Curie – PSL, Université Paris Saclay, INRAE et le Genopole.

Le DIM BioConvergence pour la Santé (BioConvS) vise à structurer un territoire d’excellence, référence internationale en matière de bio-ingénierie, de bio-production et de biothérapie. BioConvS s’appuiera en particulier sur la biologie de synthèse et les biothérapies génétiques, (sub-)cellulaires et sur celles basées sur le microbiote. La création de BioConvS soutiendra la synergie, l’interdisciplinarité et le potentiel d’innovation qui porte ces interfaces afin de lever des verrous technologiques et construire des leviers scientifiques pour l’innovation de rupture.

Un projet structurant pour la communauté scientifique francilienne

L’Île-de-France représente 21 % des activités de santé en France avec des acteurs divers tels que des centres de recherche, des universités, des services hospitaliers, des petites et grandes entreprises ou encore des investisseurs. La richesse de l’écosystème francilien autour de la biologie synthétique et de la biothérapie/bioproduction sont au cœur de ce projet fédérateur pour promouvoir une unité scientifique et un cap commun.

Aujourd’hui, et malgré l’existence de nombreux signaux scientifiques et économiques démontrant l’importance des biofonderies pour les biotechnologies, la France n’en compte aucune. L’objectif structurant du DIM est de créer un réseau de biofonderies distribuées (avec la participation de Sorbonne Université, INRAe, Institut Curie, Genopole et Université Paris Cité) pour rendre accessible les technologies de conception et d’ingénierie du vivant et ainsi positionner la Région Île-de-France comme un acteur incontournable des biotechnologies, de la bioproduction et de la biothérapie. Cette structuration passera par l’acquisition et la mutualisation d’équipements de haute technologie dédiés à l’ingénierie moléculaire du vivant et la bioproduction. Cela permettra à une large communauté d’avoir accès aux outils de pointe en biologie de synthèse, à des outils de  bioproduction incluant notamment la montée en échelle grâce à des  bioréacteurs. Cela permettra de créer des circuits génétiques, des cellules synthétiques et des bioprocédés à la demande.

Une autre initiative phare est la plateforme Digitale d’Intelligence CollectivE (DICE), pilotée par l’UMR 1284 au sein du Learning Planet Insitute et d’Université Paris Cité qui sera mise en place avec un ensemble de ressources numériques pour concevoir, documenter et rassembler les projets de recherche du BioconvS dans un espace de recherche collaboratif virtuel. Cette plateforme, ouverte vers le grand public, renforcera la capacité d’échange entre les partenaires du DIM et la société.

Cette structuration passera aussi par le financement de projets collaboratifs, de thèses, d’emplois d’ingénieurs et post-doctorants entre équipes du DIM, l’organisation d’ateliers et conférence et le soutien aux participation des équipes d’étudiants dans la “international Genetically Machine Competition (iGEM)” qui déménage de Boston (MIT) à Paris cette année.

 

Les principaux enjeux et objectifs

La communauté de la biologie synthétique et celle de la biothérapie/bioproduction ont en commun la manipulation du vivant dont la complexité est à l’origine de plusieurs défis scientifiques et technologiques. Aussi, est-il nécessaire de développer des approches permettant des rendements de production performants, standardisables, automatisables et compatibles avec une montée en échelle, tout comme il est impératif de développer des méthodes analytiques innovantes, standardisables et à haut débit.

BioConvS a pour objectif de mettre en synergie différentes disciplines des sciences du vivant (biotechnologie, biochimie analytique, pharmacologie, toxicologie, etc.), l’ingénierie, la modélisation ou encore l’intelligence artificielle autour de différents axes stratégiques liés à la biosynthèse et la biothérapie/bioproduction. Le 1er axe de recherche vise à développer les outils et les compétences pour améliorer l’ingénierie de l’ADN, des circuits génétiques, des cellules et des bioprocédés de production/purification. La caractérisation, la production, le contrôle temporel, l’évolution des biomolécules et de leurs assemblages pour former des circuits, des réseaux métaboliques, de nouvelles fonctions cellulaires prédictibles, complexes, intégrées et robustes seront également explorés. Le 2e axe se propose de développer des preuves de principes thérapeutiques, des tests d’efficacité thérapeutique (‘potency’) in vitro, ex vivo ou in vivo pour les biothérapies et des approches de biologie synthétique sur différentes indications thérapeutiques comme les maladies rares, les tumeurs, les maladies infectieuses émergentes… Le 3e axe se concentrera sur la mise au point de méthodes analytiques nouvelles, haut débit et standardisables. Le 4e axe s’appuiera sur les outils numériques pour la modélisation et l’intelligence artificielle pour l’amélioration d’analyse des données, de modélisation, des procédés et contrôle qualité. Enfin, le 5e et dernier axe se chargera d’adresser les questions éthiques, sociétales et économiques en lien avec l’ingénierie du vivant, la biothérapie et la bioproduction.

 

> Les fondateurs, membres du ComEx
Anne Galy (INSERM, Genopole), Harry Sokol (PU-PH, INSERM, Sorbonne Université), Pascal Hersen. (DR CNRS, Institut Curie – PSL, Sorbonne Université),  Stéphane Lemaire (DR, CNRS, Sorbonne Université), Amanda SILVA BRUN (DR CNRS, Université Paris Cité), Ariel Lindner (INSERM, Université Paris Cité)
> Le consortium
Les partenaires institutionnels : Sorbonne Université, Institut Curie, PSL, INRAE, INSERM, Université Paris-Saclay, Genopôle.
Les partenaires de valorisation : Medicen, CNRS Innovation, Inserm Transfert, Erganeo, etc.
Les partenaires industriels : Sanofi, Servier, Eligo Biosciences, Biomemory, etc.
 
BioConvS
– 40 laboratoires
– 70 équipes de recherche
– Plus de 250 chercheurs et chercheuses
– Plus de 150 ingénieurs
– Plus de 300 doctorants, doctorantes, post-doctorants et post-doctorantes
 
 
Les porteurs
Amanda Silva Brun – CR CNRS, co-coordinatrice de la Plateforme IVEth à Université Paris Cité, Faculté des Sciences, vice-présidente de la Société Française de Nanomédecine (SFNano) et co-fondatrice des start-ups Everzom et Evora Biosciences. Contacter Amanda SiIlva Brun
 
Ariel B. Lindner  – DR INSERM, directeur de l’unité U1284 à Université Paris Cité, Faculté des Sciences, membre du CSS1 INSERM, co-fondateur et directeur du Biology for Global Good du Learning Planet Institute (ancien Centre de recherches interdisciplinaires – CRI). Contacter Ariel B. Lindner

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