En novembre dernier, la Faculté des Sciences a recensé les actions liées à la crise sanitaire actuelle et à la Covid 19 menées dans ses laboratoires. Un total de 49 projets a été identifié, couvrant toutes les disciplines de la Faculté et 43% de ses unités de recherche.

Comme attendu, un grand nombre de projets ont été développés par des laboratoires spécialisées en sciences biomédicales (14 projets, auxquels s’ajoutent 4 projets à l’interface entre la physique et les sciences biomédicales). Mais, de façon notable, ces actions concernent aussi les autres disciplines de la Faculté des Sciences, telles que l’informatique et les mathématiques (9 projets), les sciences de la vie (7 projets), la chimie (6 projets), la physique (5 projets). 4 projets de sciences participatives ont aussi été élaborés.
Un certain nombre de ces actions, situées à l’interface entre plusieurs disciplines – par exemple, physique et sciences biomédicales, sciences de la vie et sciences participatives, mathématiques et sciences de la vie…- démontrent la richesse et les atouts de l’association des disciplines au sein de la Faculté des Sciences sur ce type de problématique.
Les champs de recherche sont extrêmement divers et vont d’études très fondamentales, telle que l’élucidation des mécanismes moléculaires liés à l’infection et aux réactions de l’hôte, au développement d’outils de diagnostic, traitement ou d’aide à la décision, dont certains sont déjà utilisés en clinique ou par les décideurs publics.
De façon intéressante, certains des outils les plus aboutis sont issus de laboratoires orientés vers des sujets et des études fondamentales, a priori très éloignés d’applications thérapeutiques ou sociétales directes.
Les grandes thématiques de recherche sur la COVID 19 au sein de la Faculté des Sciences
Élucidation des mécanismes de l’infection par la Covid19 et des réactions de l’hôte : identification de polymorphismes liés à la susceptibilité aux formes graves de Covid, étude des mécanismes moléculaires de l’infection des muqueuses olfactives et pulmonaires, du stress oxydatif et de la (neuro)inflammation liée à l’infection Covid, identification de bio-marqueurs spécifiques, étude des modifications des structures vasculaires, analyses structurales des protéines virales et des interactions avec certaines cibles humaines (entre autre via la participation à une initiative Science Citoyenne de calcul distribué).
Développement d’outils de diagnostic : méthodes de détection rapide et abordable de la Covid 19 basées sur des technologies variées (en particulier nanoparticules, DNA/RNA sensing), de test diagnostics rapides et de tests sérologiques.
Développement de traitement : mise au point de plateforme de test de traitements antiviraux de type lab on chip (laboratoire sur puce), développement de textiles protecteurs ‘anti-pathogènes’, identification de composés à effet antiviral, développement d’un respirateur artificiel, création d’outils de régénération du tissus pulmonaire (vésicules extracellulaires de cellules souches stromales), étude des effets immunomodulateurs de la sédation…
Modélisation et aide à la décision : développement de modèles épidémiques prédictifs, modélisation de stratégies de dé-confinement et analyse des impacts, création d’un score clinique de gravité, d’outils de prédiction de l’affluence dans les services d’urgences, du taux d’infection et de présence du personnel hospitalier, séminaires autour des problématiques de sécurité dans le dispositif ‘contact tracing’ de l’Assurance Maladie, création et participation à des sondages internationaux et collecte de données sur votre la santé, le bien-être mental, le comportement et l’utilisation de médicaments en cette période de pandémie.
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