« Gros » n’est pas un gros mot parle de grossophobie, c’est-à-dire l’ensemble des attitudes de stigmatisation, de discrimination envers les personnes obèses ou en surpoids. Cette définition a d’ailleurs fait son entrée dans le Petit Robert en 2019 (après la parution de ce livre). ). Contrairement à certains préjugés, la lutte contre la grossophobie ne rime pas avec glorification de l’obésité. Comme l’expliquent les deux autrices, personne ne souhaite être en surpoids surtout lorsque l’on énumère les violences et les difficultés que subissent les principaux et principales concernées.
L’objectif de cet ouvrage est d’informer, d’expliquer et de déconstruire les stéréotypes autour des gros et des grosses. En commençant d’abord par les nommer ainsi car « gros » ne devrait pas être un gros mot. Le premier chapitre revient aussi sur le cliché le plus tenace selon lequel l’obésité est une « maladie de la volonté » et que les personnes grosses le sont parce qu’elles le veulent bien.
La grossophobie touche tous les aspects de la vie et les exemples et les témoignages présents dans le livre viennent illustrer ce que peut-être la vie des personnes en surpoids dans les transports, au travail, pour accéder aux soins médicaux, dans les restaurants, pour s’habiller, dans le cercle familial, amical ou dans les relations amoureuses.
Pour ne prendre d’un seul exemple, les femmes obèses seraient huit fois plus discriminées lors d’un recrutement, en raison de leur apparence physique que les femmes ayant un indice de masse corporelle dans la norme (rapport Défenseur des droits – OIT, 2016).
Ce livre propose aussi des solutions (sur l’accompagnement global des enfants et des adultes en surpoids), des mesures concrètes à prendre concernant le matériel médical ou le mobilier urbain, des contacts utiles ou encore des conseils pour être des alliés dans la lutte contre la grossophobie.
- Titre : « Gros » n’est pas un gros mot, Chroniques d’une discrimination ordinaire
- Autrices: Daria Marx & Eva Perez-Bello
- Date de sortie : 2018 (Librio)
Suggéré par Valentine Auzanneau, réseau Egalités