Vingt-quatre autrices et actrices européennes témoignent de la multiplicité des violences sexistes et sexuelles que peuvent subir les femmes : harcèlement de rue, agressions sexuelles, viols, violences conjugales, cybersexisme, violences obstétricales, violences transphobes, discriminations à l’emploi… Les textes et les procédés cinématographiques comme le décor ou la lumière permettent au spectateur d’être immergé dans une ambiance particulièrement oppressante voire inquiétante pour mieux appréhender l’état émotionnel de la personne oppressée.

Cette série manifeste composée de vingt-quatre courts-métrages percutants s’inspire d’histoires réelles vécues. Elle met en lumière les conséquences dramatiques qui découlent de ces violences tout en dénonçant leur banalisation, l’impunité des agresseurs et la culpabilisation des victimes. Elle présente ainsi les mécanismes de l’ordre patriarcal et tend à montrer que c’est un système d’oppression systémique qui prend place dans tous les pays. 

Par ailleurs, en révélant une diversité de voix et de traumatismes vécus, ces courts-métrages proposent aussi de s’attarder sur le concept d’intersectionnalité en mettant en scène des femmes qui subissent plusieurs formes de domination que ce soit en fonction de leur orientation sexuelle, de leur milieu social et/ou de leur couleur de peau.

Sans tomber dans le registre pathétique, cette série souligne la réalité de naître femme tout en rendant hommage à la force de la sororité et aux ressources déployées par chacune pour survivre en milieu hostile.

  • Titre : H24-24 heures dans la vie d’une femme 
    Série de 24 courts-métrages (Arte)
  • Réalisatrices : Valérie Urrea et Nathalie Masduraud
  • Date de sortie : 2021

Suggéré par Lucile Tempéreau, réseau Egalités